Sénégal: le gouvernement durcit les sanctions contre les violeurs et les pédophiles

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Le 30/11/2019 à 11h05

Au Sénégal, 1.374 cas de viols sur des femmes et filles mineures ont étés recensés par le Comité de lutte contre les violences faites aux femmes entre 2017 et 2018. Pour éradiquer ces crimes sexuels sur des personnes vulnérables, le gouvernement alourdi les peines encourues par leurs auteurs.

Le nombre de cas de viols sur des femmes et des filles mineurs recensés par le Comité sénégalais de lutte contre les violences faites aux femmes (CLVF) font froid dans le dos.

Selon les chiffres publiés par le CLVF, le lundi 25 novembre 2019, lors de la célébration de la journée internationale contre les violences faites aux femmes, 668 filles mineures et 706 femmes ont été victimes d’agressions sexuelles dans les maisons, sur le chemin du travail ou dans les rues, entre 2017 et 2018.

Ce qui porte à 1374 le nombre total de viols recensés sur une période de 2 ans. Et le phénomène est d’autant plus inquiétant qu’il a occasionné des pertes en vies humaines.

Selon Mme Mame Penda Diouf, présidente du CLVF, «entre janvier et novembre 2019, l’inquiétude et la psychose sont en train de grandir suite à l'assassinat de 14 femmes, dont 3 mineures de 11 à 16 ans». Il est enregistré aussi deux cas de grossesse des suites d'agressions sexuelles.

Face à cette situatin, le guvernement a décidé de satisfaire une vielle demande formulée par le CLVF: le conseil des ministres a examiné et adopté un projet de loi modifiant la loi n° 65-60 du 21 juillet 1965 portant Code pénal.

Le gouvernement vient en effet d’introduire dans le Code pénal de nouveaux chapitres visant à durcir les peines contre les auteurs des viols et actes de pédophilie.

Compte tenu des nouvelles dispositions, les condamnations peuvent aller jusqu’à la réclusion criminelle à perpétuité. Ce nouveau projet de loi va ainsi réconforter le comité de lutte contre les violences faites aux femmes et aux enfants, dans sa mobilisation contre les agressions sexuelles.

Par Moustapha Cissé (Dakar, correspondance)
Le 30/11/2019 à 11h05