Une chaîne privée de la place, à savoir la SENTV, a délicatement décliné l’invitation de la présidence sénégalaise, préférant consacrer cette heure de grande écoute à l’opposition pour commenter le message du chef de l’Etat.
Selon le journaliste chroniqueur, Pape Alé Niang, connu pour sa prise de distance avec les gouvernements successifs, depuis l’avènement du président Abdoulaye Wade, "le format proposé par la communication de la présidence de la république ne convenait pas à la chaîne où il travaille". Du coup, la SENTV a opté pour l’invitation de Idrissa Seck, Ousmane Sonko, respectivement arrivé deuxième et troisième lors de la dernière présidentielle de février 2019, et Khalifa Sall, l’ex-maire de Dakar.
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Cependant, devant la déclinaison de l’invitation par deux des responsables politiques, seul Ousmane Sonko a pris part à la séance de questions-réponses.
Peu de temps avant le début de cette émission, le CNRA, gendarme de l'audiovisuel, a pris la décision radicale de suspendre la SENTV, en évoquant le refus de la chaîne de se conformer à la loi sur l’audiovisuel en continuant à diffuser les publicités sur les produits de blanchissement de la peau.
Pour rappel, le 5 novembre, le CNRA avait mis en demeure l’ensemble des chaînes de télévision de la place d’arrêter la diffusion de publicité de ces fameux "xessals", reconnus pour être un problème de santé publique. Beaucoup d’autres chaînes de télévision ont évoqué des contrats déjà signés avec leurs clients, tout en assurant qu’à la fin de ces derniers, la diffusion des annonces concernées cesseraient. C’est pourquoi, le fait que seul la SENTV ait été condamné semble lié à la diffusion de l’entretien de Ousmane Sonko, au même moment que la sortie télévision de Macky Sall sur les autres chaînes de la place.