“J’appelle mes collègues africains à agir ensemble. L’Afrique ne doit pas être le nouveau foyer de la maladie”, a déclaré sur Twitter le chef de l’Etat sénégalais, alors que cinq nouveaux cas ont été confirmés dans la journée, ce qui porte à 10 le nombre de personnes atteintes au Sénégal, dont deux ont été déclarées guéries.
“Face à la pandémie, j’invite mes compatriotes et les étrangers qui vivent parmi nous à s’approprier les recommandations de l’OMS. Nous devons rester vigilants et prendre le #Coronavirus très au sérieux”, a-t-il ajouté, alors que les personnes touchées sont arrivées de France, d’Italie et du Royaume-Uni.
L’inquiétude est palpable et d’autant plus grande que les six derniers cas sont apparus à Touba (centre), une ville de quelque 1,5 million d’habitants considérée comme l’un des plus importants foyers religieux du pays. Quelque 70 personnes ayant été en contact avec les patients sont actuellement “recherchées”, selon le ministère de la Santé.
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“Ville sainte” de la confrérie musulmane des mourides, l’une des plus influentes du pays, Touba doit accueillir le 22 mars des dizaines, voire des centaines de milliers de fidèles pour l’un des rassemblements religieux les plus importants du calendrier.
D’autres grands festivals religieux doivent également se tenir dans les prochains jours dans plusieurs villes, dont Dakar.
Si Macky Sall n’a pas fait d’allusion directe à une suspension de ces rassemblements, un sujet extrêmement sensible dans un pays à 95% musulman, le représentant du khalife général des mourides n’a pas semblé s’y opposer dans une intervention télévisée quelques minutes avant les déclarations du chef de l’Etat.
“L’islam conseille d‘écouter et de respecter les autorités (politiques)”, a dit le porte-parole du khalife, Serigne Bass Abdou Khadre Mbacké, en soulignant que nul n‘était à l’abri.
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S’exprimant au nom du chef religieux, il a annoncé une contribution de 200 millions de francs CFA (300.000 euros) pour aider le gouvernement à lutter contre la maladie. Il a aussi lancé un appel à la générosité des fidèles, à la prière et à la repentance, ainsi qu’au respect des règles d’hygiène édictées par le corps médical.
Si les experts disent “qu’il faut que le Sénégal arrête l’ensemble des événements religieux, nous allons poser le problème et prendre une décision en ce sens”, avait déclaré mardi le ministre de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr.