En France, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) vient de prendre une décision qui va affecter la plupart des pays francophones d’Afrique subsaharienne dans leur approvisionnement en produits médicaux. Et le moins que l’on puisse dire est que cette décision va compromettre les efforts de lutte contre la pandémie du Covid-19 à cause des médicaments et du matériel médical ciblés.
L’ANSM française a ainsi interdit l’exportation d’une liste de 39 médicaments servant jusqu’ici au traitement des malades. Evidemment, l’hydroxychloroquine et l’azithromycine, les deux indications thérapeutiques phares utilisées dans la quasi-totalité des pays d’Afrique subsaharienne sont les premières sur cette liste.
Il y a également les spécialités d’anesthésie-réanimation et de médecine d’urgence qui sont indispensables pour la prise en charge des malades gravement atteints.
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Quoi qu’il en soit la directrice générale adjointe de l’ANSM, docteur Christelle Ratignier-Carbonneil, a d’ores et déjà adressé une lettre aux pharmaciens grossistes répartiteurs du Sénégal pour les informer de cette décision avalisée par le président français, Emmanuel Macron.
Dans sa décision, l’ANSM évoque l’article L-5111-4 du Code de la santé publique qui lui permet d’"éviter toute rupture d’approvisionnement préjudiciable à l’organisation des soins et susceptible de mettre directement en jeu la vie des patients concernés".