Vidéo. Sénégal: les taxis "clandos", un moyen de transport illégal, mais essentiel

Le360 Afrique/Ndiaye

Le 20/03/2021 à 08h16, mis à jour le 20/03/2021 à 08h26

VidéoA Dakar, les taxis clandestins, appelés taxis "clandos", font partie intégrante du paysage des transports publics. Illégaux, car fonctionnant dans un cadre totalement informel, ces taxis rendent un grand service aux habitants de la capitale qui font face à un déficit des moyens de transport public.

A Dakar, à l’instar de la plupart des capitales africaines, les taxis clandestins, appelés au Sénégal taxi "clandos", font partie du paysage des transports publics. Il s’agit de taxis dont les propriétaires exercent ce métier dans un cadre purement informel, autrement dit sans agrément.

Le développement de ce moyen de transport informel est favorisé par le déficit de l’offre de transport formel, notamment de bus publics, dans la capitale sénégalaise forte d’environ 4 millions d’habitants.

Outre la faiblesse de cette offre, le succès des taxis "clandos" s’explique aussi par le fait que ce sont les seuls taxis qui acceptent de circuler sur l’ensemble des zones non desservies par l’interurbain.

Enfin, les tarifs compétitifs pratiqués expliquent aussi les raisons de leur succès auprès des populations à bas revenus.

Tous ces facteurs expliquent que le business des taxis" clandos" fonctionne très bien à Dakar et ce, malgré les problèmes avec la police.

Si ces taxis sont dans l’informel, il n’en demeure pas moins qu’ils exercent au su et au vu de tout le monde. Ainsi, il existe pas moins de 7 garages de taxis "clandos" dans le célèbre quartier Liberté 6, permettant de relier cet endroit stratégique de Dakar à Ouakam, Scat Urbam, Nord Foire, Liberté 6 extension Niarry Tally, Gibraltar, la Place de l’indépendance, Sangada et d’autres zones d’accès difficiles.

Autre particularité, ces taxis fonctionnent avec des taux de remplissage proches de 100%, contrairement aux taxis légaux disposant des agréments.

Reste que les taxis "clandos", en dépit du rôle social qu’ils jouent, sont aussi derrière de nombreux accidents dans la capitale. Outre l’âge du parc de ces taxis, les chauffeurs de ces véhicules respectent moins les règles du code de la route.

Par Moustapha Cissé (Dakar, correspondance)
Le 20/03/2021 à 08h16, mis à jour le 20/03/2021 à 08h26