Sénégal: premières sanctions après la mort d'une femme enceinte à l'hôpital

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Le 13/04/2022 à 20h15, mis à jour le 13/04/2022 à 20h16

Les autorités sénégalaises ont limogé le directeur d'un hôpital public et suspendu le personnel de garde le jour où une femme enceinte est morte après avoir vainement attendu une césarienne pendant des heures. Ce sont les premières sanctions prises après ce décès qui a suscité un tollé.

Une responsable du ministère de la Santé a confirmé sans plus de détail des informations selon lesquelles le directeur Amadou Guèye Diouf avait été remercié.

«Le personnel de garde est suspendu. Ce sont des mesures conservatoires prises par le ministère», avait-elle dit peu auparavant à l'AFP.

Les agents concernés «sont à la disposition de l'enquête et de la police», a-t-elle ajouté.

Elle n'a pas précisé le nombre et le profil des personnes suspendues, ni la durée de la suspension.

Selon la presse sénégalaise, Astou Sokhna, la trentaine, mariée et enceinte de neuf mois, est décédée le 7 avril à l'hôpital de Louga (nord) après avoir demandé en vain une césarienne. Les circonstances de son décès telles que rapportées par la presse citant ses proches ont suscité une émotion considérable.

Le personnel de l'établissement aurait refusé sa demande de césarienne, arguant que son opération n'était pas prévue, et aurait menacé de la chasser si elle insistait. Elle aurait vainement attendu une intervention dans de grandes souffrances pendant une vingtaine d'heures.

Le président Macky Sall lui-même avait publié lundi soir un message de condoléances à sa famille sur le réseau social Snapchat, très populaire parmi les femmes sénégalaises. Il avait donné pour instruction de «faire toute la lumière sur les causes du décès afin de situer toutes les responsabilités».

Le ministère de la Santé a indiqué mardi soir dans un communiqué avoir envoyé des missions dans l'hôpital.

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 13/04/2022 à 20h15, mis à jour le 13/04/2022 à 20h16