Sénégal: la communauté Layenne perpétue la tradition des mariages collectifs avec des dots symboliques

VidéoMalika, Yoff et Camberene. Ces sites religieux ont en commun leur appartenance à la confrérie Layenne. Une branche islamique du Sénégal qui, chaque année à une semaine de la célébration de l’Aïd el-Kébir, célèbre des mariages collectifs.

Le 04/07/2022 à 11h23, mis à jour le 04/07/2022 à 11h26

Cette année encore, des dizaines de mariages ont été scellés. Une tradition instaurée dans les années 70 par le défunt khalife de la communauté Baye Seydi Thiaw plus connu sous le nom de Seydina Issa Laye.

Il ne s’agit pas de mariages forcés. Tous les candidats à la célébration se présentent par leur ferme volonté. Un travail en amont permet de recenser les candidats au mariage.

Le montant déboursé par le marié pour la dot varie entre 10 et 20 euros. Une somme symbolique pour sceller une union qui dure souvent toute la vie et qui fait l’affaire du nouveau couple qui doit souvent faire face à d’énormes dépenses après le mariage.

Au Sénégal, les mariages coûtent cher, et cette pratique, qui résout le casse-tête financier des candidats au mariage, a également le mérite de limiter considérablement la débauche dans un pays qui n’échappe pas à la sexualité de plus en plus précoce des jeunes.

Par Moustapha Cissé (Dakar, correspondance)
Le 04/07/2022 à 11h23, mis à jour le 04/07/2022 à 11h26