Le Sénégal se dote d’une arène nationale de lutte de 22.000 places

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Le 07/04/2016 à 12h51, mis à jour le 07/04/2016 à 13h36

L’arène nationale, dont les travaux démarrent aujourd’hui, aura une capacité de 22.000 places pour un coût de 32 milliards de FCFA (48 millions d’euros). C’est le premier jalon d’une série d’infrastructures sportives.

Le président Macky Sall va procéder, cet après-midi, à la pose de la première pierre pour les travaux de construction de l’arène nationale.Cette infrastructure, prévue à Pikine-Nord, dans la banlieue dakaroise, aura une capacité de 22.000 places pour un coût de 32 milliards de FCFA (48 millions d’euros) dont 26 milliards FCFA (39 millions d’euros) accordés par la Chine sous forme de prêts sans intérêts et de subvention. D’ailleurs, les travaux sont confiés à une entreprise chinoise, qui va recruter 500 employés locaux.Cette arène nationale, attendue depuis longtemps par les amateurs de la lutte, le sport national au Sénégal, sera un complexe multifonctionnel qui pourra accueillir tous les sports de combats et même des compétitions de hand-ball, explique Matar Bâ, le ministre sénégalais des Sports.L’infrastructure sera aussi dotée d’un centre d’hébergement, une salle de musculation, des vestiaires, un parking intérieur de 450 places et un parking extérieur de plus de 1.000 places. Sa réception est prévue dans 28 mois.L’arène nationale est le premier volet d’une série d’infrastructures prévues par le gouvernement sénégalais, dont un Palais des sports qui sera érigé à Diamniadio. La réalisation de cette dernière infrastructure a été confiée à une entreprise turque.Sport le plus populaire au Sénégal, devant le football, la lutte est un véritable phénomène de société. Les combats organisés par le Comité national de gestion de la lutte (CNG) drainent des milliers de personnes chaque week-end. Avec la professionnalisation de la discipline, les cachets opposant les mastodontes de l’arène se chiffraient à des dizaines de millions de FCFA jusqu’à une période récente.Mais depuis environ quatre ans, la lutte marque le pas à cause du retrait de plusieurs sponsors qui ne souhaitent plus être associés à un sport «violent» et les débordements enregistrés après chaque combat, avec des agressions à l’arme blanche et même des viols perpétrés par des jeunes déchainés.

Par Ibrahima Diallo (Dakar, correspondance)
Le 07/04/2016 à 12h51, mis à jour le 07/04/2016 à 13h36