CAN 2019. Sénégal-Algérie: les limites d’Aliou Cissé mises à nu par Belmadi

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Le 28/06/2019 à 12h02, mis à jour le 29/06/2019 à 20h03

La défaite des Lions de la Teranga suscite de vives réactions au Sénégal. Cheikh Mbacké Sène, journaliste, consultant en communication et auteur de l'ouvrage "Lions de la Teranga: vérités et contre-vérités sur les échecs répétés (2003-2013)" est très critique envers l'entraîneur de l'équipe.

Un pressing haut et à contretemps pour pousser les joueurs sénégalais aux fautes techniques, une projection rapide en cas de récupération, la réduction de tout espace exploitable pour les Sénégalais. Voilà la recette du sélectionneur algérien pour dévoiler au grand jour les carences de,l'équipe du Sénégal. 

Le mauvais changement, l’inertie et les retards inexpliqués des Lions sur les deuxièmes ballons, les dizaines de balles arrêtées, et le manque d’inspiration de nos milieux et attaquants ont fait le reste.

Un match test pour la suite.

En principe, ce match ne devrait que retarder la qualification des Lions qui doivent s’en inspirer pour venir à bout des Kenyans dans quelques jours. A moins qu'ici encore, Aliou Cissé nous serve de nouveau un mauvais plat, lequel ne fera que précipiter son départ définitif. Vœu de plus en plus partagé et attendu, au regard de cette défaite face aux Fennecs d'Algérie. 

Il y a trois à quatre mois, j'avais déclaré sur DTV qu’il faut au Sénégal des sparring-partners maghrébins au regard des difficultés de notre équipe à sortir indemnes des confrontations avec les équipes nord-africaines, plutôt que des équipes ouest-africaines comme le Mali et le Nigeria qui ne nous ont rien apporté de plus, puisque nous développons le même football. Rien n’y fait. On a un sélectionneur têtu, rancunier (référence à l’affaire Kara et à son snobisme devant les conseils de certains anciens joueurs et techniciens locaux), alors même qu'il est encensé par une presse française plus admirative qu’objective.

Aliou Cissé s’est montré très suffisant, n’écoute quasiment jamais ses pairs locaux et s’emmure dans ses suffisances, qui laissent perplexe. Il est resté calfeutré dans son arrogance coutumière. Il débarque visiblement au Caire avec «ses» certitudes, lesquelles sonnent creux dans les oreilles de tout le monde, sauf dans celles de ses thuriféraires, qui refusent de voir la réalité en face et rêvent de miracle. 

Victoire logique de l’Algérie qui a dominé le Sénégal à tous les niveaux: collectif, tactique, état d’esprit, engagement physique…

Aliou doit remercier l’Algérie et Belmadi de lui avoir donné une belle leçon tactique et d’engagement pouvant le servir pour la suite de la compétition. 

Autre point touché du doigt, l’incapacité du Sénégal à revenir au score.

Il faut bien plus que du talent pour gagner la Coupe d’Afrique des Nations, comme, par exemple une inspiration tactique, de l'intelligence. A bon entendeur. 

Par Cheikh Mbacké SENE

Journaliste, consultant en communication et auteur de "Lions de la Téranga: vérités et contre-vérités sur les échecs répétés (2003-2013) -éditions LEN 2014

Par Cheikh Mbacké Sène
Le 28/06/2019 à 12h02, mis à jour le 29/06/2019 à 20h03