Niger: la livraison à domicile, un tremplin pour la jeunesse et une aubaine pour les ménages

La livraison à domicile se développe à Niamey.

Le 31/01/2024 à 09h58

VidéoLe service de livraison à domicile est un phénomène nouveau dans la capitale Niamey qui prend aussi de l’ampleur. Beaucoup de jeunes s’y adonnent actuellement pour joindre les deux bouts. Un service de livraison à domicile qui enchante les clients et fait le bonheur des livreurs en dépit des défis auxquels ils font face.

Aussitôt la commande reçue, Alhousseini Abdou, agent de livraison de la startup Fabeyga Service se met en route pour le supermarché pour les emplettes de Hajia Mariam Mouki.

«Il n’y a pas de sot métier, quel que soit votre travail, faites-le avec détermination et ayez confiance en vous-même, autrement c’est difficile de se réaliser», explique-t-il.

De l’autre côté de la ville, Moussa Mamoudou, un livreur âgé de 18 ans, reçoit lui aussi une commande de livraison. Aussitôt, le jeune livreur, colis en main, déballe les rues, pour livrer le colis à son client.

Le secteur de la livraison à domicile et au bureau se développe à Niamey, la capitale du Niger, offrant des opportunités d’emplois à des centaines de jeunes diplômés ou non, étudiants au chômage.

Outre les jeunes, les clients sont également satisfaits des prestations fournies par les livreurs. «Je viens de les appeler maintenant pour aller me faire les courses dans un magasin et à moins de 10 minutes, j’ai reçu mon colis que vous voyez ici», déclare Hajia Mariam Mouki, une cliente.

Ces sociétés de livraison à domicile viennent combler un vide. La forte demande de ces services explique la multiplication des créations d’entreprises proposant des solutions innovantes.

Et pour les tarifs, les frais de livraison sont compris entre 500 et 1000 francs Cfa, en fonction notamment de la distance, du volume et du poids du produit à livrer.

«Dieu merci, grâce à ce service, j’arrive à subvenir à mes besoins. Je me suis acheté une moto et assure les frais de scolarité de mes jeunes frères qui sont encore sur les bancs de l’école», explique Moussa Mamoudou, livreur.

Par Aboubacar Sarki (Niamey, correspondance)
Le 31/01/2024 à 09h58