Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et l’Innovation, Dr Abdourahmane Diouf, magnifie l’introduction des écoles bilingues au Sénégal, une opportunité offerte, selon lui, aux élèves de s’ouvrir au monde extérieur.
Rappelons que le système des écoles bilingues au Sénégal consiste en un enseignement qui intègre à la fois les langues nationales et le français, avec pour objectif d’améliorer la qualité de l’éducation en utilisant la langue maternelle des élèves comme médium d’enseignement dès le primaire. Ce système s’inscrit dans un cadre harmonisé appelé MOHEBS (Modèle Harmonisé d’Enseignement Bilingue du Sénégal) mis en œuvre à partir de la rentrée scolaire 2023-2024 dans neuf régions du pays, couvrant six langues nationales principales : wolof, pulaar, sérère, diola, soninké et mandinka.
Au Sénégal, pays membre de la Francophonie, le français est la langue d’enseignement dans l’école publique et dans l’administration. Les élèves apprennent aussi l’anglais et l’arabe.
Le modèle pédagogique prévoit que durant les deux premières années d’apprentissage (CI et CP), environ 80% du temps est consacré à la langue nationale et 20% au français. Ensuite, au CE1 et CE2, les deux langues ont un temps d’enseignement équivalent, servant à la fois de moyen et d’objet d’enseignement. Les matières sont d’abord enseignées en langue nationale puis en français, ce qui permet de consolider les acquis et d’éviter la rupture entre l’école et le milieu familial de l’enfant.
«Nous sommes dans un monde globalisé où tout est en train d’être universalisé et l’Afrique ne représente encore qu’un petit point. C’est pour cela que nous sommes extrêmement fiers, nous gouvernement du Sénégal, de voir une école proposer une formation en bilingue et dans un bilinguisme parfait. Cela veut dire que même si nous sommes adossés à notre souverainisme, nous sommes ouverts au monde extérieur», dit le ministre.
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Il prenait part à la sortie de la dernière promo de l’établissement Enko, une école internationale africaine et membre du réseau Enko Education.
Selon le ministre, «les choses sont en train de changer au Sénégal avec l’avènement du nouveau régime».
«Les instructions que nous recevons du président de la République et de son Premier ministre, c’est de bâtir ce jeune Africain-là foncièrement conscient de son potentiel, foncièrement souverainiste mais aussi, foncièrement ouvert vers le monde pour pouvoir en décider l’avenir», souligne Dr Diouf.
Pour sa part, Siwar Ben Romdhane, directrice du Campus Enko Dakar International School, soutient que l’école offre une formation de qualité internationale aux élèves.
«À travers les trois programmes de l’IB», souligne-t-elle, «nous offrons une éducation de qualité internationale qui prépare nos apprenants à relever les défis académiques et personnels, tout en favorisant des valeurs de respect, d’intégrité et de responsabilité».
«L’école adhère aussi à la mission du Groupe Enko Éducation qui est d’accroître l’accès aux meilleures universités du monde pour les élèves du continent africain, en offrant une éducation internationale de pointe à des frais de scolarité compétitifs, tout en encadrant l’orientation universitaire de chaque élève», ajout-elle.