L'avion, un L-39, est entré de façon impromptue dans l'espace aérien tunisien et s'est posé vers 7H30 locales (06H30 GMT) sur une route près de Médenine, à une centaine de kilomètres de la frontière libyenne, a précisé le ministère tunisien de la Défense dans un communiqué.
"Une opération de contrôle a été déclenchée pour intercepter et identifier l'avion" qui a rapidement atterri, a indiqué le ministère, qui avait mobilisé un avion de chasse tunisien. Un colonel se trouvait seul à bord, selon le communiqué.
Ce L-39, un avion d'entraînement qui peut être utilisé au combat, transportait deux bombes, a constaté un photographe de l'AFP. Il n'a pas été possible de confirmer leur nature.
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Des passants se sont rapidement rassemblés autour de l'engin, dont le pilote était entendu par les autorités tunisiennes.
"Nous avons vu deux avions voler aux alentours de 7h15 ce matin", a indiqué un habitant à l'AFP. "Et puis l'un d'eux s'est posé ici," a-t-il ajouté.
L'avion appartient à l'autoproclamée Armée nationale libyenne (ANL) du maréchal Khalifa Haftar, a indiqué l'autorité parallèle installée dans l'Est.
Il "participait à une mission de reconnaissance et de patrouille et à la suite d'une erreur technique, il a dû atterrir d'urgence", a confirmé cette autorité. Elle a indiqué être en contact avec les autorités tunisiennes pour assurer le retour de cet avion et de son pilote en toute sécurité en Libye.$
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Le Gouvernement d'union nationale libyen (GNA), reconnu par l'ONU, a lui aussi assuré que l'avion appartenait aux forces rivales loyales au maréchal Haftar.
Depuis le 4 avril, les troupes pro-Haftar sont engagées dans une offensive militaire pour s'emparer de la capitale Tripoli où siège le GNA de Fayez al-Sarraj.
Les combats au sol et les raids aériens dans la bataille de Tripoli ont poussé, selon l'ONU, plus de 100.000 personnes à la fuite, dans un pays miné depuis 2011 par des luttes de pouvoir entre milices.