C’est le Premier ministre Youssef Chahed qui a ouvert ce matin à Tunis la première édition du forum «Tunisian African Empowerment Forum», organisé les 22 et 23 août par le Tunisia-Africa Business Council (TABC) en présence de nombreuses personnalités du monde de l’enseignement supérieur et de la formation professionnelle, de nombreux ministres de pays d’Afrique subsaharienne et de la très active Association des étudiants et stagiaires africains en Tunisie (AESAT).
A travers cet important événement marqué par la présence de 16 pays d’Afrique subsaharienne francophones, la Tunisie souhaite redorer son blason en tant que destination de choix dans le domaine de l’enseignement supérieur et de la formation professionnelle.
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En effet, le nombre d’étudiants d’Afrique subsaharienne en Tunisie a chuté de presque de moitié, passant de 12.000 en 2010, à 7.000 en 2016. En cause, les conditions d’intégration devenues difficiles et la multiplication des agressions raciales. Ce qui a poussé de nombreux étudiants subsahariens à quitter la Tunisie.
Face aux départs de ces étudiants, des séances d’écoute et de coaching animés par des experts et diplomates sont programmées, avec des rassemblements d’étudiants et des responsables d’institutions d’enseignement publiques et privées. Ces séances visent à établir ce qu'il convient de mettre en place pour que la Tunisie redevienne une destination attractive aux yeux des étudiants d’Afrique subsaharienne.
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Selon Bassem Loukil, président de Tunisia-Africa Business Council, organisateur du Tunisian African empowerment forum, il s'agit de construire ensemble une nouvelle stratégie à même de porter le nombre d’étudiants subsahariens en Tunisie à 20.000 en 2020.
Pour y arriver, il est question d’améliorer les conditions d’accueil et de séjour des étudiants. Il s'agit notamment d’améliorer l’offre d’hébergement et de transport et de faciliter les démarches pour l'obtention de la carte de séjour , ce qui constitue un casse-tête pour de nombreux étudiants subsahariens.