Le gouvernement tunisien a adopté, vendredi, le projet de loi de finances 2017, marqué par des mesures d'austérité et la poursuite de l'endettement pour financer le déficit budgétaire abyssal, a-t-on annoncé de source officielle.
Le taux de croissance pour l'année prochaine devrait se situer à 2,3%, sur la base d'un baril de pétrole à 50 dollars, alors que l'économie tunisienne ne devrait croître que de 1,6% à fin 2016, contre des prévisions officielles de 2,5 pc, selon les grandes lignes de ce projet rendues publiques par les médias locaux.
Le gouvernement devra, une nouvelle fois, recourir à l'endettement extérieur pour financer le déficit budgétaire qui se situe à 5,4% en 2017, contre 5,6% actuellement, alors que plusieurs rapports situent ce taux à 6,5% du PIB.
La Tunisie, confrontée sérieusement au tarissement des ressources, devra emprunter 6,1 milliards de dinars de l'étranger, sur la base d'un taux de change de 2,25 dinars tunisiens pour 1 dollar.
Les prochains emprunts, qui iront essentiellement à l'effort de réduction du déficit, porteront à 63% le ratio de la dette extérieure sur l'ensemble de la dette publique, qui va s'élever à 63,8% du PIB, contre un peu plus de 40% seulement en 2010.
Le gouvernement mise sur une hausse de 15,7% des recettes fiscales pour renflouer les caisses de l'Etat, notamment à travers l'élargissement du champ d'application de la TVA et la révision de ses taux, l'augmentation du droit d'enregistrement pour certaines transactions immobilières, ainsi que l'augmentation de 25% de la taxe de circulation (vignette).