Nouveau coup dur pour la Tunisie. Une semaine après avoir été retiré de la liste noire des paradis fiscaux, voilà que le pays du Jasmin se retrouve sur celle des pays exposés au blanchiment d'argent et au financement du terrorisme, à l'issue d'un vote du Parlement européen le 7 février.
Il s'agit d'une douche froide pour le gouverment de Youssef Chahid, qui avait réussi à passer, le 23 janvier dernier, sur la liste dite "grise" constituée par les pays devant mener des réformes réduisant sensiblement leurs exonérations fiscales.
Il fallait 376 voix pour que la liste soumise aux députés européens soit rejetée. Malheureusement, seuls 283 élus européens s'y sont opposés, alors que 357 ont voté pour. La Tunisie, le Sri Lanka et Trinité et Tobago rejoignent l'Afghanistan, l'Irak, le Yemen ou la Syrie sur cette triste liste.
Précedemment, le Groupe d'action financière (GAFI) avait déjà pointé la Tunisie du doigt. Il avait relevé que 22.000 entreprises étrangères, soit près de 8 sociétés sur 10 installées en Tunisie, n'ont aucun employé. Le mois dernier, le gouvernement tunisien avait pourtant donné des garanties au GAFI, promettant de prendre les dispositions nécessaires pour renforcer les contrôles. La commission des affaires monétaires et financières ne semble pas avoir pris en compte ces faits récents.