Tunisie-FMI: une bouffée d’oxygène qui tombe à pic

Christine Lagarde, directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), et Beji Caï Essebsi, président de la Tunisie.

Christine Lagarde, directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), et Beji Caï Essebsi, président de la Tunisie.

Le 25/03/2018 à 12h34, mis à jour le 25/03/2018 à 12h36

Le Fonds monétaire international (FMI) vient d’autoriser le décaissement d’un montant de 257,3 millions de dollars au profit de la Tunisie. Une toute petite bouffée d’oxygène compte tenu de l’assèchement des réserves en devises du pays.

Le Conseil d’administration du Fonds monétaire international vient de donner son accord pour le décaissement d’une nouvelle tranche de 257,3 millions de dollars au profit de la Tunisie.

Avec cette opération, le montant total des décaissements au titre de l’accord quadriennal signé entre la Tunisie et le FMI en mai 2016, d’un montant global de 2,9 milliards de dollars et qui représente 375% du quota de la Tunisie au sein de l’institution financière, s’élève à 919 millions de dollars.

Ce décaissement vient à point nommé. En effet, la Tunisie fait face à une chute inexorable de ses réserves en devises. En effet, selon la Banque centrale tunisienne (BCT), les réserves de change du pays s’établissaient, à la date du 19 mars 2018, à 10,85 milliards de dinars tunisiens, soit 3,64 milliards d’euros. Elles ne permettent d’assurer que 76 jours d’importations de biens et services. C’est dire que le pays commence à manquer de devises pour importer des biens et honorer le service de sa dette extérieure.

Une inquiétude grandissante au moment où le déficit commercial continue à se creuser et les investissements directs étrangers se font encore rares à cause surtout d’une conjoncture économique difficile et d’un environnement social et sécuritaire pas encore très favorable.

Seulement, ce décaissement n’apporte qu’un petit répit à la Tunisie. En effet, ce montant ne permet d’assurer qu’une semaine supplémentaire, tout au plus, d’importation de biens et de services.

Par Karim Zeidane
Le 25/03/2018 à 12h34, mis à jour le 25/03/2018 à 12h36