Une équipe du FMI a effectué une mission périodique virtuelle fin décembre et début janvier sur la Tunisie, qui a achevé au printemps 2020 un plan quadriennal de financement du FMI mais qui n'a pas sollicité de nouveau programme.
Une gestion "proactive" de la pandémie au printemps a permis de circonscrire la première vague de contaminations mais la Tunisie a néanmoins subi un recul de son Produit intérieur brut de 8,2% en 2020, selon les estimations de l'organisme international.
Il s'attend à une reprise avec une croissance de 3,8% en 2021, tout en avertissant que cette prévision dépend largement de la situation épidémique et de l'accès à un vaccin.
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"Il sera essentiel d'assigner une priorité claire aux dépenses de santé et de protection sociale", estime le FMI, tout en appelant à "un plan de réforme exhaustif et crédible" pour parvenir à "une croissance durable et inclusive".
L'institution plaide de longue date pour des aides ciblées en faveur des familles pauvres au lieu du système de prix subventionnés pour certains produits, dont le pain et l'essence, bénéficiant à tous les foyers.
Elle appelle aussi à réduire le nombre de salariés payés par l'Etat ainsi que les soutiens aux entreprises publiques déficitaires.
De nombreuses entreprises publiques, dont Tunisair, la Compagnie des phosphates de Gafsa (CPG) ou encore la Société de Fabrication des Boissons de Tunisie (SFTB, bière et boissons gazeuses), pâtissent d'une mauvaise gestion et d'un manque d'investissement et sont lourdement endettées.
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La pandémie a accentué la crise sociale, en mettant à genoux le tourisme, secteur crucial de l'économie tunisienne, et en perturbant le vaste secteur informel.
Des manifestations violentes ont éclaté plusieurs nuits de suite depuis une semaine, suivies de rassemblements pour réclamer une meilleure politique sociale et la libération de centaines de protestataires interpellés par la police.