La décision des monarchies sunnites du Conseil de coopération du Golfe (CCG) ne fait pas l’unanimité au sen du monde arabe, notamment au sein de la société civile.En Tunisie, l’UGTT, le principal syndicat tunisien, membre du quartet qui a reçu le Prix Nobel de la Paix, a dénoncé cette décision du CCG classant le mouvement chiite libanais Hezbollah comme terroriste.La qualification du Hezbollah de terroriste par le CCG avait été reprise par les ministres de l’Intérieur des pays arabes réunis à Tunis. Dans un communiqué publié à l’issue de cette réunion, signé par le gouvernement tunisien, les ministres arabes avaient condamné les pratiques et «actes terroristes» du Hezbollah visant à déstabiliser certains pays arabes.L’UGTT juge cette décision «étrange». Dans un communiqué, le syndicat estime que «cette décision a été prise dans le cadre d’une offensive dirigée par des forces étrangères et régionales pour diviser la nation arabe et détruire ses forces au profit des forces (…) sionistes et rétrogrades».Outre l’UGTT, l’Ordre des avocats tunisiens et divers partis politiques dont El Ghad, l’Alliance démocratique, El Jomhouri, le Front populaire se sont farouchement opposés à la classification du Hezbollah comme organisation terroriste.
Le 06/03/2016 à 16h42