La nouvelle équipe gouvernementale prendra ses fonctions lundi prochain après une cérémonie de passation de pouvoir entre l'ex Premier ministre Habib Essid et son successeur, selon l'Assemblée des représentants du peuple (ARP).
Chahed et ses 26 ministres et 14 secrétaires d'Etat ont juré devant le président Béji Caïd Essebsi d'"œuvrer avec dévouement pour le bien de la Tunisie, de respecter sa Constitution et ses lois, de veiller à ses intérêts et de lui être loyal", a précisé le bureau de presse de la présidence à l'AFP.
Ce nouveau gouvernement a obtenu confortablement la confiance du Parlement avec 168 voix sur un total de 217 membres de l'ARP.
Le nombre annoncé après le vote était de 167 voix pour mais "le vote d'un député n'a pas été compté", a expliqué samedi l'ARP en mettant à jour le décompte des voix: 168 pour, 22 contre et cinq abstentions sur les 195 élus présents.
Issu du parti Nidaa Tounès fondé par le chef de l'Etat, Youssef Chahed, un libéral bientôt âgé de 41 ans, est le plus jeune chef de gouvernement de l'histoire moderne du pays.
Il devient aussi le septième chef de gouvernement en moins de six ans, preuve que la Tunisie cherche encore ses marques malgré le succès de sa transition démocratique.
Rajeuni et féminisé, le nouveau cabinet comporte des membres de divers partis, notamment du mouvement islamiste Ennahda, mais aussi des personnalités indépendantes.
Il devra s'atteler en urgence aux nombreux défis économiques, sociaux et sécuritaires du seul pays rescapé des Printemps arabes.
La Tunisie ne parvient pas, en effet, à faire redémarrer son économie et a connu en janvier sa plus importante contestation sociale depuis 2011.