Le chef du gouvernement tunisien Youssef Chahed, l’un des principaux candidats à la présidentielle anticipée prévue le 15 septembre, a annoncé mardi 20 août avoir renoncé à la nationalité française avant le dépôt de sa candidature, comme le demande la Constitution.
«Comme des centaines de milliers de Tunisiens qui ont résidé et travaillé à l’étranger, j’avais une deuxième nationalité», a écrit Chahed sur sa page Facebook officielle, précisant qu’il avait présenté une demande pour y renoncer avant le dépôt de sa candidature à la présidentielle. Chahed a appelé les autres candidats possédant une autre nationalité à effectuer « la même procédure».
Vingt-six candidatures
L’article 74 de la Constitution stipule que si le candidat à la présidentielle «est titulaire d’une autre nationalité que la nationalité tunisienne, il doit présenter dans le dossier de candidature un engagement stipulant l’abandon de l’autre nationalité à l’annonce de son élection en tant que président de la République».
Devenu en 2016, à 40 ans, le plus jeune premier ministre de la Tunisie, Youssef Chahed a été nommé par le président défunt Béji Caïd Essebsi pour succéder à Habib Essid.
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Prévue en fin d’année, cette élection a été avancée à la suite du décès de Essebsi qui, en 2014, a été le premier président démocratiquement élu au suffrage universel de l’histoire moderne de la Tunisie.
Vingt-six candidatures, dont celle de Chahed, ont été validées et soixante et onze écartées, au terme d’un examen préliminaire des dossiers, a annoncé le 14 août l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie). La liste finale sera publiée le 31 août.