Depuis quelques jours, dans le sillage des festivités marquant le 10e anniversaire de la révolution à l’origine du départ de l’ancien président Ben Ali, on note une certaine ébullition en Tunisie.
Après les manifestations nocturnes dont un premier décès a été enregistré lors de la journée du lundi 25 janvier, une autre manifestation s’est tenue ce mardi devant l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) alors que les députés sont réunis en séance plénière consacrée au vote de confiance du nouveau gouvernement de Hichem Mechichi marqué par l’entrée de 11 nouveaux ministres.
Seulement, ce remaniement ne semble pas suffire aux yeux de nombreux Tunisiens pour insuffler le changement auquel ils aspirent depuis plusieurs années. Ils en ont profité pour manifester devant le Parlement et ce, en dépit de l’explosion des contagions au Covid-19, pour «faire tomber le système».
Les manifestants scandaient des slogans hostiles au gouvernement Mechichi et surtout à l’encontre du président du Parlement Rached Ghannouchi. Ils demandent au leader d’Ennahdha tout simplement de démissionner au cris de «dégage Ghannouchi le tueur», «le pouvoir n’appartient qu’au peuple»,… Un important cordon de sécurité a empêché les manifestants à franchir les barrières de sécurité pour accéder au Parlement.
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Réagissant à la manifestation, le leader du parti Ennahdha a souligné que les manifestants qui se trouvent actuellement dans les rues sont le résultat de l’échec d’un système éducatif.