Le leader d'Ennahdha, également président du Parlement et deuxième personnage de l'Etat, "n'a pas été hospitalisé et n'a rien de grave", selon l'un de ses conseillers, Ahmed Gaaloul.
"Il a fait un petit malaise un peu plus tôt dans la journée et a dû se rendre dans une clinique pour être examiné. Lors du check-up, on lui a dit qu'il n'y avait rien de sérieux", a expliqué cet ancien ministre. "Un médecin lui a prescrit quelques médicaments et il est désormais de retour chez lui à la maison."
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"M. Ghannouchi est un peu fatigué en ce moment", a-t-il ajouté. Depuis que le président Kais Saied a pris le pouvoir dimanche en Tunisie et suspendu le Parlement, l'octogénaire travaille selon lui "16 à 18h par jour."
La Tunisie est plongée dans l'inconnu depuis que M. Saied a invoqué la constitution pour s'octroyer les pleins pouvoirs et suspendre le Parlement pour trente jours. Une décision dénoncée comme un "coup d'Etat" par le parti d'inspiration islamiste Ennahdha, principale force parlementaire.
Cette semaine, M. Ghannouchi a multiplié les entretiens avec la presse internationale, dont l'AFP, pour réclamer le "retour de la démocratie" en Tunisie, appeler à un dialogue national et dénoncer des décisions qu'il juge inconstitutionnelles.
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Le leader est actuellement sous pression. Membre de toutes les coalitions gouvernementales depuis dix ans, son parti cristallise le mécontentement d'une large partie des Tunisiens, qui le tiennent comme le principal responsable des promesses non tenues de la révolution de 2011.
Samedi, le quotidien tunisien La Presse dépeignait Ennahdha comme un parti "lâché par tous ou presque", qui "cherche à tout prix une solution pour sortir de son état d'isolement."