Dans un pays où 10% à 20% de la population est de peau noire et où il existe des survivances de consiédérations héritées d’une longue période d’esclavage, le racisme est omniprésent. Sur proposition de quelques ONG, une loi contre les dicriminations religieuses et raciales pourrait voir le jour bientôt en Tunisie.
Composé d’une trentaine d’article, le texte veut offrir un cadre juridique en faveur des victimes de racisme et d’ostracisme religieux. Il s’agit d’une première dans un pays où la conscience collective cautionne pratiquement les insultes contre les noirs ainsi que des formes innommables de discrimantions. A Mahdia par exemple, il existe "un cimetière reservé exclusivement aux noirs", dénonce un blogueur tunisien.
Selon les promoteurs de cette proposition de loi, c’est une manière de reconnaitre l’existence du racisme en Tunisie, mais surtout d’en prendre conscience en la pénalisant. «Le texte dit clairement qu'il y a du racisme en Tunisie et que le pays est en train de lui faire face», a récemment affirmé Houcine El Jouziri, du parti Ennahda. "Des personnes sont insultées en raison de leur couleur de peau, d'où la nécessité de propager à travers cette proposition de loi la culture du respect de l'autre, quelle que soit sa couleur, sa religion et son appartenance.