Kiosque le360 Afrique: le ministre du Transport tunisien, Anis Ghedira, qui a été reconduit à son poste par l’actuel premier ministre, semble faire du redressement de Tunisair adopté en 2013 une de ses priorités. «Ce plan, approuvé depuis 2013, est dicté par la situation financière critique de la compagnie que celle-ci n’arrive pas à surmonter malgré le monopole dont elle jouit sur la Tunisie, l’open sky étant reporté depuis plusieurs années pour éviter d’aggraver ses déficits», lit-on dans kapitalis.com.
Pour cette opération de réduction des effectifs, rentrant dans le cadre du plan visant à redresser la compagnie, ce sont ainsi 1000 postes qui seront supprimés, soit environ 12% de l’effectif global estimé à 8200 collaborateurs. En détail, ce dégraissage du personnel comprend 600 licenciements et 400 départs volontaires. D’après le ministre, dans un entretien accordé à Reuters, «nous allons bientôt faire sortir 400 employés qui ont choisi de partir volontairement, et ils vont recevoir une compensation», lit-on dans air-journal.fr.
Cette opération va permettre à la compagnie tunisienne de gagne en compétitivité en réduisant ses coûts d’exploitation.
Le coût de cette opération est estimé à 130 millions de dinars tunisiens, selon le site d’information kapitalis.com. Un coût social sévère que supporte l’Etat tunisien qui détient 74% de la compagnie Tunisair.
Ces licenciements vont ramener le nombre de collaborateurs de la compagnie tunisienne à un niveau en relation avec la taille de la compagnie. Le personnel pléthorique de la compagnie s’expliquant essentiellement par l’intégration en 2011, dans le sillage du Printemps arabe, de 3000 employés des filiales de catering et de services au sol.
Tunisair a transporté au premier semestre de l’année en cours 1,35 million de passagers.