Nigeria: les maisons de 30.000 habitants détruites par les autorités de Lagos

Les populations voient leurs domiciles réduits en miettes.

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Le 16/11/2016 à 10h36, mis à jour le 16/11/2016 à 10h54

Voulant se débarrasser des bidonvilles de la capitale économique nigériane, les autorités ont entamé la démolition de milliers de domiciles. Elles ne font pas dans la dentelle. Amnesty international dénonce la méthode et craint des conséquences sociales lourdes.

Des milliers de riverains nigérians d'un quartier du centre commercial de Lagos ont manifesté mardi devant les bureaux du gouverneur de l'Etat pour protester contre leur éviction et la démolition de leurs maisons. Les manifestants appartenant à une communauté de pêcheurs de la lagune de Lagos, dont des femmes et des enfants, ont marché sur plusieurs kilomètres pour rencontrer le gouverneur de l'Etat, mais n'ont pas été reçus.

"Nous condamnons l'éviction forcée de près de 30.000 citoyens honnêtes et travailleurs de Otodo Gbame et de milliers d'autres de la communauté d'Ebute-Ikate" depuis le 9 novembre, ont-ils indiqué dans une lettre de réclamation au gouverneur. "Nous condamnons en particulier les incendies volontaires et les démolitions au milieu de la nuit, ainsi que la mort tragique par noyade de personnes pourchassées par la police" dans la lagune de Lagos, ont-il dénoncé.

Selon l'ONG Amnesty international, le 9 novembre quand s'est déclaré l'un des incendies, la police s'est opposée à ce que les habitants l'éteignent. Elle a exhorté le gouvernement à mettre un terme aux démolitions, craignant que des milliers de personnes soient mises à la rue

Le gouvernement a affirmé sa volonté le mois dernier de nettoyer la mégapole de plus de 20 millions d'habitants de ses bidonvilles, évoquant des problèmes de sécurité, notamment des rapts d'enfants.

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 16/11/2016 à 10h36, mis à jour le 16/11/2016 à 10h54