Tanzanie: une Chinoise de 69 ans reconnue coupable de trafic d’ivoire

DR

Le 19/02/2019 à 14h54, mis à jour le 19/02/2019 à 14h56

Une ressortissante chinoise a été reconnue coupable de participation au "crime organisé" pour le trafic de 860 défenses d'éléphant entre 2000 et 2014 par un tribunal tanzanien. Au moment de son arrestation, en 2015, elle était la vice-présidente du China-Africa Business Council de Tanzanie.

Yang Fenlan, âgée de 69 ans, alias la «reine de l’ivoire», a été reconnue coupable d'avoir joué, pendant plus de dix ans, "le rôle d'intermédiaire entre un réseau de braconnage local et des acheteurs internationaux".

Deux hommes d'affaires tanzaniens, jugés dans le même procès, ont également été reconnus coupables du même chef d'accusation. Yang Fenlan encoure un maximum de 30 ans de prison, alors que les peines des trois co-accusés seront prononcées au plus tard mardi prochain.

Le juge Huruma Shaidi a déclaré devant le tribunal de Kisutu à Dar Es-Salaam que "les preuves avancées par l'accusation ont prouvé les charges retenues contre l'accusée au-delà de tout doute raisonnable".

Yang Fenlan, qui possède plusieurs restaurants dans la capitale économique du pays, était en 2015, au moment de son arrestation, la vice-présidente du China-Africa Business Council de Tanzanie.

Les défenseurs de la faune sauvage ont salué l'arrestation de Yang Fenlan, certains évoquant "la plus importante arrestation" de ces dernières années en Afrique de l'Est, dans la lutte contre le trafic de l'ivoire.

D'après l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), la population des éléphants d'Afrique enregistre sa plus importante baisse depuis 25 ans. Le continent compte environ 415 000 éléphants, soit 111 000 de moins que lors de la dernière décennie.

L’UICN indique, dans son dernier rapport, que le massacre continue au rythme vertigineux d'environ 30.000 éléphants par an.

La Tanzanie, l'un des pays qui comptent la plus importante population d'éléphants sur le continent africain, est aussi l'un des plus touchés par le braconnage.

Par Karim Ben Amar
Le 19/02/2019 à 14h54, mis à jour le 19/02/2019 à 14h56