La première mission d’inspection de la Confédération africaine de football (CAF) au Cameroun a débuté ce vendredi 12 janvier et se poursuivra jusqu'au 23 février. Des membres du Comité exécutif de la CAF ainsi que le cabinet Roland Berger vont sillonner les six sites retenus pour abriter la coupe d’Afrique des nations (CAN) Yaoundé, Douala, Garoua, Bafoussam et Limbé.
L’arrivée de cette mission d’évaluation a rendu plus disertes les entreprises en charge des différents chantiers. Ainsi, par exemple, au sujet du stade d’Olembé en construction à Yaoundé, le groupe Piccini avance un taux d’exécution des travaux du stade compris entre 15 et 20%, hormis les tâches déjà effectuées en Italie où sont fabriqués les éléments préfabriqués.
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«Les équipes de montage des éléments sont mobilisées. Dans un deuxième temps, ce sera au tour des équipes manipulant les structures métalliques d’entrer en scène. Tout est mis en œuvre pour que les infrastructures soient prêtes à la fin de l’année. Le temps qui nous séparera du début de la compétition sera mis à profit pour finir les édifices qui ne sont pas nécessairement exigés par la CAF. Il s’agit de l’hôtel et du centre commercial», a déclaré Marc Debantd, project manager à Piccini.
C’est aussi, à quelques jours près le moment choisi par le comité local d’organisation pour lancer la campagne de communication autour de l’évènement. Et celle-ci attise déjà des critiques, le chef de l’Etat camerounais, Paul Biya, étant mis en scène sur certaines affiches, où il reçoit le trophée glané en 2017 au Gabon des mains du capitaine de la sélection nationale, Benjamin Moukandjo.
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D’aucuns parlent déjà de campagne électorale en vue des prochaines élections. «Nous avons quatre axes de communication. Il y a un axe majeur politico-institutionnel. Vous savez que le président de la République est l’acteur primordial de cet évènement historique que nous allons organiser. Il l’a voulu, il s’y est engagé puis réengagé. D’où ces messages présentant la volonté d’un homme et d’un peuple qui adhère à celle-ci. Ensuite, nous avons l’appel à l’union sacrée autour du symbole de notre équipe nationale qui est championne d’Afrique en titre et dont le pays organise la prochaine édition de la CAN. Donc, ensemble vers une victoire totale: sur le terrain à travers la conservation du trophée, dans le fair-play, l’organisation, l’image que nous allons projeter de notre pays à l’extérieur. Par ailleurs, nous avons les axes du patriotisme et celui du triomphe», explique le président de la commission communication, Félix Zogo.