Bientôt une politique pour la promotion du sport de masse en Côte d'Ivoire

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Le 16/07/2016 à 17h12

Faire entrer de plain-pied le sport dans les habitudes des Ivoiriens, telle est l’ambition du ministre ivoirien des Sports et loisirs, François Albert Amichia. Les experts du ministre planchent actuellement sur le Programme d’appui à la promotion du sport de masse et du sport pour tous (PAPMAS).

Le séminaire de validation du PAPMAS ouvert ce vendredi va définir les mécanismes de mise en œuvre d’une véritable politique de promotion du sport de masse, une notion déjà connue dans le pays mais qui a bien du mal à s’imposer dans les habitudes.«L’époque où nous vivons est marquée par la recrudescence de pandémies et de diverses maladies qui sont, avec le dérèglement climatique, autant d’inquiétudes et de défis pour les gouvernants du monde entier (…) et le taux de la pratique des APS (activités physiques et sportives, ndlr) est de plus en plus en baisse. Alors qu’il est pourtant, il est prouvé que l’inactivité physique est responsable d’un décès sur dix dans le monde, soit trois millions de personnes selon l’Organisation mondiale de la santé», a fait savoir François Albert Amichia.En effet, la sédentarité, ont révélé les experts, est un facteur aggravant de maladies au nombre desquelles les maladies cardiovasculaires, l’obésité, le diabète, le stress, l’hypertension etc. Des pathologies de plus en plus présentes dans le paysage africain et qui sont aujourd’hui des sujets de santé public sur le continent.«Une dépense énergétique supplémentaire de 1000 à 1700 kcal par semaine est associée à une réduction significative de la mortalité. Une autre étude prospective, publiée en 2007 (…) montre qu’une pratique d’APS d’intensité modérée (au moins trois heures par semaine), ou même d’au moins vingt minutes trois fois par semaine, s’accompagne d’une réduction du risque de mortalité de l’ordre de 30%» a également partagé le ministre.Des informations que le ministère entend vulgariser dans le cadre de cette politique afin de pousser les Ivoiriens à dépasser les contraintes professionnelles, scolaires, familiales souvent évoquées pour expliquer le manque de pratiques sportives.Par ailleurs, la question de l’insuffisance d’infrastructures sportives connexes et des ressources humaines qualifiées pour l’encadrement seront des défis à relever. Et c’est dans cette perspectives que l’appui des partenaires au développement sera sollicité afin de lever des fonds pour lancer un vaste programme de construction d’infrastructures dans le pays.Le séminaire, qui fermera ses portes ce samedi, définira une feuille de route précise qui sera soumise au gouvernement.

Par Georges Moihet (Abidjan, correspondance)
Le 16/07/2016 à 17h12