Vidéo. Le Mali célèbre la culture africaine et afro-descendante

VidéoBamako a accueilli des dizaines de participants pour la première édition de la Journée mondiale de la culture africaine et afro-descendante.

Le 28/01/2018 à 16h48, mis à jour le 28/01/2018 à 17h36

Cette semaine, des dizaines d'invités venus de tout le continent, mais également des pays d'Amérique du Nord et du Sud, ont convergé vers les rives du Djoliba à Bamako pour prendre part à la première édition de la Journée mondiale de la culture africaine et afro-descendante (JMCA). 

Afin de rendre hommage aux pays qui ont ratifié la Charte de la renaissance culturelle africaine et encourager les autres pays à le faire, le comité international pour la mobilisation de la Journée mondiale de la culture africaine et afro-descendante (JMCA) a sollicité et obtenu du gouvernement du Mali, premier pays à avoir ratifié cette charte, l’organisation de la première édition de cette journée, en vue de faire des arts et de la culture un facteur véritable de développement économique et social du continent africain. Les travaux de cette première édition ont pris fin ce mercredi à Bamako. Plusieurs pays d’Afrique et d’Amérique y ont participé.

L’Union africaine, sur la base de la législation internationale en lien avec la culture, le patrimoine et les droits humains, a adopté en 1976 la charte culturelle de l’Afrique qui sera révisée les 23 et 24 janvier 2006 à Khartoum, lors de la 6e session ordinaire de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement. Intitulé «Charte de la renaissance culturelle africaine», le document, adopté en 2006, répondait à un besoin pour l’Afrique de s’affirmer culturellement dans un monde marqué par la mondialisation. Laquelle pourrait constituer un défi, à la fois aux identités culturelles et à la diversité culturelle, du fait de l’évolution rapide des technologies de l’information et de la communication.

Malheureusement, force est de constater que 12 ans après son adoption, la charte n’est toujours pas entrée en vigueur car elle n’a été ratifiée que par 12 Etats membres malgré la campagne de plaidoyer lancée par l’Union africaine dès 2010.

Face à cette situation, les dernières conférences des ministres de la Culture de l’Union africaine ont insisté sur la nécessité de renforcer les efforts déployés par les pays africains pour ratifier et mettre en œuvre la charte. C’est dans cette dynamique que le Réseau africain des promoteurs et entrepreneurs culturels (RAPEC), en collaboration avec l’UNESCO, a organisé en 2011 à Lomé, le premier congrès panafricain sur le rôle de la culture dans le développement de l’Afrique.

Par Diemba Moussa Konaté (Bamako, correspondance)
Le 28/01/2018 à 16h48, mis à jour le 28/01/2018 à 17h36