Vidéo. Mali: Mory Bagayoko, l'as du stylo à bille

Le360 / Diemba Moussa Konaté

Le 17/10/2020 à 14h07, mis à jour le 17/10/2020 à 14h13

VidéoEtudiant en licence d'art plastique au Conservatoire des arts et métiers multimédia Balla Fasséké Kouyaté, de Bamako, Mory Bagayoko a des mains de génie qui transforment un simple stylo à bille en pinceau de maître. Découverte en images.

Fils d’un artiste peintre, Mory a baigné dès son plus jeune âge dans une ambiance créative et a hérité d'un goût prononcé pour le dessin. 

C'est à l’Institut national des arts (INA) qu'il commence sa formation à travers un cursus de 5 années. Puis il passe le concours d’entrée au conservatoire pour se professionnaliser.

A la différence de bien des artistes, Mory Bagayoko n'utilise pas de peinture, mais l'encre du stylo à bille pour composer ses oeuvres. Il s'agit certes d'une technique qui limite le choix des couleurs et des supports, mais qui confère une identité particulière et très personnelle à ses créations.

Il ne cache pas avoir eu des difficultés au début à cause de ce choix singulier, mais au fur et à mesure qu'il épuise les "bics", sa technique a tendance à s'imposer comme une évidence. Mory tend à se frayer un chemin dans le milieu encore conservateur de l'art pictural qui a mis plusieurs décennies à faire une place aux graffitis et qui pourrait en mettre autant pour accepter sa technique.

Très peu d'artistes s'orientent vers le stylo à bille, d'autant que l'on ne sait pas comment des oeuvres réalisées avec ce médium résisteront au temps. Au Nigeria, il y a bien Oscar Okunu qui est lui aussi un as de cette technique, mais pour le moment, tous deux font figure de pionniers.

Par Diemba Moussa Konaté (Bamako, correspondance)
Le 17/10/2020 à 14h07, mis à jour le 17/10/2020 à 14h13