Côte d'Ivoire-Maroc: Hervé Renard heureux de jouer contre ses ex-Eléphants

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Le 11/11/2017 à 09h45, mis à jour le 11/11/2017 à 09h59

Le sélectionneur du Maroc Hervé Renard, qui a aussi été l'entraîneur de la Côte d'Ivoire, s'affirme "heureux" de pouvoir disputer la qualification marocaine sur le terrain de son ancienne équipe.

Hervé va "ranger" ses souvenirs ivoiriens "dans un tiroir" et compte sur la force "collective" des Marocains pour aller au Mondial, la "plus belle" des compétitions.

Question: Comment vivez vous ce genre de match à enjeu important?

Réponse: "Ce sont des matches qui dans une carrière comptent et permettent d'accomplir de grandes choses. On fait aussi ce métier par passion et pour avoir ce genre de matches. C'est comme une finale de Coupe d'Afrique des Nations: il ne faut pas se louper ce jour-là ! Sinon c'est trop tard et on regarde ça dans le rétroviseur avec beaucoup d'amertume et de déception. La déception je pense que c'est la chose la plus horrible dans la vie donc il faut tout faire, tous ensemble, pour obtenir cette qualification".

Q: Et au niveau personnel alors que vous avez coaché la Côte d'Ivoire?

R: "Si je vous disais que je ne ressens pas grand chose ce serait mentir et je n'ai pas l'habitude de mentir. Je reviens avec beaucoup d'émotion, beaucoup d'images exceptionnelles. La dernière fois que je suis revenu à Abidjan c'était dans des circonstances un peu différentes, pour les obsèques de Cheik Tiote (ancien international sous Renard décédé en juin)... Il faut aborder ce match avec plaisir. Etre heureux d'être là, de retrouver des Ivoiriens qui m'ont accueilli chaleureusement. Demain ce sera peut être différent..."

Q: Etes-vous nerveux?

R: Prenez mon pouls, je suis tranquille. Peut être que vous ne me croyez pas mais je suis content d'être là. J'ai face à moi des journalistes ivoiriens que j'ai connus il y a deux ans et demi avec une aventure qui s'est terminée en apothéose. J'ai face à moi des journalistes marocains qui m'aiment de plus en plus.... ça pas toujours été le cas (rires). Il faut faire abstraction de tout ça, de tous mes amis ivoiriens. Ce sera la même chose le jour ou je partirai du Maroc. On laisse toujours derrière soi des personnes qu'on apprécie, des moments inoubliables. Mais, il faut ranger tout ça dans le tiroir et se concentrer parce que chacun va défendre ses couleurs. Ceux qui me connaissent savent que l'objectif principal qui est dans ma tête, qui me lâche pas et résonne comme un son qui revient continuellement, c'est qu'il faut que je participe à une Coupe du monde parce que c'est la chose la plus belle dans le football du haut niveau. Avec peut être la Ligue des champions pour les clubs. On est à un match. On est à la fois très près et en même temps assez loin. Tout reste à faire".

Q: Sur quoi se jouera cette rencontre?

R: "Ca se jouera dans la détermination dans les premiers instants. Ensuite, il faudra être intelligent, généreux collectivement, pas individuellement. Ceux qui seront les plus solidaires sortiront vainqueurs de cette confrontation. Il faut se dire que c'est un match exceptionnel, qui peut ouvrir des portes sur une voie royale. L'atout majeur du Maroc c'est son esprit collectif. On connaît tous les paramètres du match. Je les connais mieux que quiconque puisque j'ai la chance d’être sélectionneur du Maroc et d'avoir officié ici (en Côte d'Ivoire). Il y a deux hypothèse. Si tout se passe bien ce sera grâce aux joueurs et leur parcours fantastique. Si ça se passe un peu moins bien, ce sera à moi d'assumer. J'ai les épaules assez larges et ce n'est pas un souci. Demain, il y aura un grand déçu et toute une nation qui sautera de joie: on espère que ce sera nous".

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 11/11/2017 à 09h45, mis à jour le 11/11/2017 à 09h59