Conakry: trois auteurs font salle pleine lors de la journée du Maroc

La littérature marocaine a séduit le public guinéen.

La littérature marocaine a séduit le public guinéen.

Le 20/11/2017 à 09h09, mis à jour le 20/11/2017 à 12h36

Le 18 novembre, le Maroc était à l'honneur lors de l'évènement "Conakry capitale mondiale du livre". Trois auteurs marocains ont présenté la littérature de leur pays au public guinéen.

"Je suis vraiment tombé tout de suite amoureux de la littérature marocaine", a apprécié Sansy Kaba Diakité, commissaire général de l'évènement "Conakry capitale mondiale du livre", à la fin de l'exposé dans la salle de conférences du ministère des Affaires étrangères. "Je connaissais quelques grands auteurs. Mais dans les échanges avec les spécialistes qui sont arrivés, je trouve qu'ils sont aussi des amoureux de la langue française et qu'ils l'écrivent aussi bien que leur langue, l'arabe ", ajoute le commissaire général.

Comme les Guinéens, les auteurs marocains estiment que cette journée devrait être l'amorce d'une collaboration entre écrivains marocains et guinéens. "On a tous à gagner dans une telle collaboration", estime Sansy Kaba Diakité.

"Cette célébration n'est qu'un début. En 2018, le Maroc va inaugurer une bibliothèque publique à Conakry. Ce qui va largement contribuer à faire connaître la littérature marocaine en français, mais aussi dans d'autres langues, en Guinée", a annoncé l'ambassadeur du Maroc en Guinée, Driss Isbayène, comme pour dire que c'est parti pour une coopération maroco-guinéenne élargie au domaine de la littérature.

Représentants de la littérature marocaine francophone à Conakry, Youssef Wahboun, Rechid Khaless et Sanae Ghouati ont su vulgariser ce pan de la culture du royaume chérifien. Après avoir posé les problématiques de cette littérature, Sanae Ghouati a exposé les différentes périodes de son évolution. "Bientôt je vais ouvrir dans mon master un cours de littérature subsaharienne. J'aimerais qu'on fasse la même chose de l'autre côté, pour donner l'occasion aux Guinéens de découvrir la littérature maghrébine", suggère Sanae Ghouati, professeur de langues et de littérature françaises à l'université Ibn Tofail de Kénitra et auteure de plusieurs ouvrages.

Youssef Wahboun, lui, n'a pas été surpris de trouver un public "très intéressant" en Guinée. "Je viens de découvrir des écrivains (guinéens)...Je pense qu'il y a une énorme énergie dans ce pays et ça ne m'étonnerait pas que cela donne lieu à une littérature puissante", estime l'auteur de Les hommes meurent mais ne tombent pas.

Pour le poète Rachid Khaless, un partenariat littéraire maroco-guinéen serait aussi une manière de joindre les deux côtés de cette Afrique "qui est peut-être l'avenir de l'humanité".

Il faut signaler que la journée culturelle marocaine en Guinée a été organisée par le ministère marocain de la Culture et de la communication, en collaboration avec l'ambassade du royaume du Maroc en Guinée et le commissariat de "Conakry capitale mondiale du livre". 

Par Mamourou Sonomou (Conakry, correspondance)
Le 20/11/2017 à 09h09, mis à jour le 20/11/2017 à 12h36