Côte d’Ivoire: la Tunisie veut se positionner sur le marché ivoirien de l’immobilier

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Le 02/02/2017 à 16h05, mis à jour le 02/02/2017 à 16h15

La Tunisie se tient en embuscade, en quête d’opportunités sur le marché ivoirien. L’immobilier pourrait bien être le Saint Graal pour enfin structurer les relations économiques entre les deux pays.

Sur l’axe Abidjan-Tunis, le secteur de l'immobilier a le vent en poupe. Lors de sa dernière visite en Tunisie, à Sfax, les 27 et 28 janvier dernier, le président de la Chambre nationale des promoteurs et constructeurs agréés de Côte d’Ivoire (CNPC-CI), Siriki Sangaré, par ailleurs PDG d’Opes Holding, a obtenu de partenaires industriels tunisiens un appui pour des études de faisabilité en vue de la création d’unités industrielles et de chaînes de distribution de matériaux dans le secteur de la construction.

L’idée ici étant de résorber le déficit en matériaux locaux de construction qui impacte les coûts des logements, et affecte le programme gouvernemental de logements sociaux. Réputée en Côte d’Ivoire pour ses produits de carrelage, la Tunisie pourrait ainsi intégrer d’autres segments d’un secteur ivoirien de l’immobilier en plein boom.

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Cet accord vient en appoint du partenariat scellé le 22 août dernier entre la CNPC-CI et la Chambre syndicale nationale des promoteurs immobiliers de Tunisie afin d’impulser une dynamique de coopération entre les professionnels des deux pays. Les deux parties avaient à cette occasion émis la possibilité de créer des sociétés mixtes tuniso-ivoiriennes dans le domaine de l’immobilier afin de répondre aux attentes du marché ivoirien en déficit.

Il faut dire que cette évolution se situe dans le sillage des accords liant les gouvernements des deux pays, conclus lors de la visite, à la fin du mois d'avril 2016, du Premier ministre tunisien et qu'elle vient offrir une autre perspective à des relations tuniso-ivoiriennes encore balbutiantes, avec 44,1 millions d’euros d’échanges commerciaux en 2015.

De source officielle, on enregistre une quarantaine de filiales d’entreprises tunisiennes installées ou en cours d’implantation.

Par Georges Moihet (Abidjan, correspondance)
Le 02/02/2017 à 16h05, mis à jour le 02/02/2017 à 16h15