Après Ouargla, les wilayas du sud algérien s'embrasent les unes après les autres. Hier, la localité de Djelfa, connue pour son éternel calme, a manifesté contre l'attitude méprisante des gouvernants algériens envers les populations du sud.
La goutte d'eau qui a fait déborder le vase, c'est l'absence d'officiels de haut rang lors des obsèques du colonel Ahmed Benchérif, mardi dernier. Malgré le deuil, au moment même de l'enterrement, certains n'ont pas hésité à exprimer vivement leur colère. Les réseaux sociaux ont vite pris le relais pour fustiger Alger de n'avoir pas honoré ce fils de la localité.
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Quand Noureddine Bedoui s'est rendu à Djelfa deux jours plus tard, il a été hué par les habitants qui n'en peuvent plus d'être considérés comme la cinquième roue du carrosse algérien. Dimanche, la manifestation organisée par les citoyens de la wilaya de Djelfa était l'occasion d'exprimer une somme de ressentiments.
Il convient de signaler que ces manifestations ont tendance à se généraliser dans les villes du sud algérien. En effet, avant Djelfa, c'est Ouargla pour des raisons similaires qui s'était élevée contre les dirigeants d'Alger. Les populations réclamaient les logements et les terrains aménagés qui leur avaient été promis de longue date. D'autres villes comme Béchar et Adrar ont également connu des manifestations plus ou moins violentes.