Le cours du baril de pétrole a poursuit sa progression sous l’effet d’une conjonction de facteurs favorables pour terminer la séance du vendredi 5 avril à 70,39 dollars. A ce niveau, le cours du baril de Brent de la mer du Nord gagne 30% par rapport à sa valeur à la clôture de l’année dernière. C’est le plus haut niveau du cours du baril enregistré depuis novembre 2018.
Cette hausse du cours de l’or noir se justifie par la conjonction de plusieurs facteurs favorables.
D’abord, il y a la bonne santé de l’économie américaine. Une situation qui implique un renforcement de la demande d’énergie de la part de la première puissance économique mondiale. Une situation qui va apaiser l’effet de l’impact de la production pétrolière américaine sur le marché mondial.
Lire aussi : Pétrole: Trump demande à l’Opep de se calmer et fait flancher les cours
Ensuite, la hausse des cours du baril a été soutenue par l’aggravation de la crise au Venezuela et les craintes liés à un possible embrasement en Libye après l’an once du maréchal Hafter de sa volonté de marcher sur la capitale libyenne Tripoli.
Ces risques font peser des incertitudes sur les exportations de pétrole des deux pays et donc sur l’offre mondiale de l’or noir.
En outre, cette hausse est expliquée également par la politique de réduction de la production par les pays de l’OPEP dans l’optique de soutenir les cours du baril. En effet, l’impact positif de cette politique sur les cours devrait inciter les pays producteurs de pétrole, membre et non membres de l’OPEP d’accorder leurs violons afin de maintenir le prix du baril à un niveau qu’ils jugent plus acceptable.
Lire aussi : Réserves mondiales de pétrole: deux pays africains dans le Top 10
Enfin, les conjoncturistes soulignent que les avancées au niveau des négociations entre les Etats-Unis et la Chine devraient éloigner les risques de ralentissement de l’économie mondiale et donc de la demande du brut.
Dans tous les cas, selon les analystes, cette flambée ne devrait pas durer, sauf en cas de survenance d’évènements majeurs dans les grands pays exportateurs de pétrole.
La hausse de la production américaine devrait jouer un rôle d’amortisseur de cette hausse des cours. La production de pétrole des Etats-Unis a atteint un nouveau record avec une production de 12,2 millions de barils par jour en moyenne durant la dernière semaine du mois de mars.