Le chef de l'Etat turc devait atterrir lundi soir en Algérie, première étape d'une visite qualifiée d'"historique" et qui doit le mener en Mauritanie, au Sénégal, puis au Mali.
"L'Algérie est l'un de nos plus importants partenaires commerciaux dans la région (...) Nous voulons renforcer nos relations sur les plans militaire, sécuritaire et culturel", a déclaré Erdogan lors d'une conférence de presse à Istanbul avant de prendre l'avion.
Erdogan, qui sera accompagné de plusieurs ministres et hommes d'affaires, a indiqué qu'il s'entretiendrait avec les dirigeants algériens des relations entre les deux pays, notamment sur le plan de l'énergie, ainsi que de questions régionales.
D'après le quotidien étatique algérien El Moudjahid, Erdogan doit inaugurer la "plus grande usine de textile d'Afrique", fruit d’un partenariat algéro-turc, à Relizane, à 300 km à l’ouest d'Alger.
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Selon l'agence d'Etat algérienne APS, Erodgan rencontrera le président algérien Abdelaziz Bouteflika. Âgé de 80 ans et très affaibli depuis un accident vasculaire cérébral (AVC) en 2013, ce dernier n'apparaît que rarement en public.
Le président turc effectuera en Algérie sa troisième visite depuis son arrivée au pouvoir, en 2003.
En revanche, les étapes d'Erdogan en Mauritanie et au Mali constitueront les premières visites d'un chef d'Etat turc dans ces deux pays.
Depuis son arrivée au pouvoir, en 2003, Erdogan a entrepris de renforcer les liens entre la Turquie et le continent africain, un effort qui s'est concrétisé notamment par la multiplication des ambassades turques et des dessertes de la compagnie Turkish Airlines.
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"Chaque jour qui passe, nos relations avec l'Afrique se renforcent, sur les plans du tourisme, de la culture, du commerce et de l'enseignement", s'est félicité le président turc lundi.
En décembre dernier, Erdogan avait effectué une autre tournée africaine, se rendant au Tchad, en Tunisie et au Soudan.
En parallèle du renforcement des liens diplomatiques et économiques avec les pays africains, Erdogan s'efforce de combattre l'influence qu'y a bâtie le prédicateur turc Fethullah Gülen, bête noire d'Ankara, qui l'accuse d'avoir fomenté le putsch manqué en 2016.
Gülen, qui nie toute implication dans le coup d'Etat manqué, a ouvert plusieurs écoles sur le continent africain. Nombre de ces établissements ont été fermés depuis un an et demi à la demande d'Ankara.