Ce nouvel instrument a été paraphé par le ministre mauritanien de l’Intérieur et de la décentralisation, Ahmedou Ould Abdallah, et le ministre algérien de l’Intérieur, des collectivités locales et de l’aménagement du territoire, Noureddine Bedoui.
La signature de cet accord répond à une recommandation formulée à l’occasion de la dernière réunion de la grande commission mixte de coopération Algérie/Mauritanie, tenue le 19 décembre 2016 à Alger.
Elle fait suite aussi à deux réunions conjointes d’experts organisées en avril et septembre dernier, «qui ont dégagé les mécanismes techniques nécessaires à l’établissement de ce point de passage».
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La création de ce poste «s’inscrit dans le cadre du renforcement de la stratégie de sécurité entre les deux pays et aura des répercussions positives sur la coopération sécuritaire, la lutte contre l’immigration clandestine et la criminalité transfrontalière organisée, ainsi que le renforcement des échanges commerciaux», selon le ministre mauritanien de l’Intérieur et de la décentralisation, Ahmedou Ould Abdallah, cité jeudi par l’Agence Mauritanienne d’Information (AMI), un organe du gouvernement.
Pour sa part, le ministre algérien a souligné que ce point de passage va favoriser la circulation des biens et des personnes entre les deux pays et surtout sécuriser la zone frontalière commune.
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Toutefois, aucune date n’a été annoncée pour l’ouverture effective de ce point de passage.
La vaste bande désertique aux confins des frontières Algérie, Mauritanie et Mali est le théâtre de tous les trafics et du crime transfrontalier organisé.
Cet endroit, qui a subi plusieurs attaques terroristes entre 2004 et 2011, a été décrétée zone de défense interdite à toute présence civile, sauf autorisation spéciale, par le ministère mauritanien de la défense.
D’où des interrogations sur l’incidence que pourrait avoir le nouvel accord. Sur le plan sécuritaire, il aura une influence positive en permettant une certaine coordination des efforts.
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Le nouvel accord doit également offrir la possibilité de mieux organiser et gérer les activités d’orpaillage traditionnel, notent les observateurs à Nouakchott.
En ce qui concerne le renforcement des échanges commerciaux, les chances sont quasi nulles dans le contexte actuel «du fait d’une absence totale d’infrastructures, dans une zone désertique et dépeuplées», ajoutent de nombreux analystes.