Kiosque le360 Afrique. Décidemment, la conjoncture est difficile pour l’Etat algérien. A cause de la baisse du cours du baril de pétrole, les finances algériennes sont dans une situation difficile comme en atteste le budget d’austérité prévu pour l’année prochaine.
Dans ce cadre, ce sont plusieurs projets d’investissement qui sont déprogrammés alors que plusieurs autres sont compromises.
C’est le cas notamment de la réalisation de la ligne de métro devant relier El Harrach à l’Aéroport d’Alger. «Nous n’avons pas encore reçu l’enveloppe globale pour ce projet qui risque de connaître des difficultés en raison du manque de financements», a soutenu Omar Hadbi, directeur général de l’Entreprise du métro d’Alger (EMA), cité par tsa-algerie.com.
D’une longueur de plus de 10 km, il est prévu la réalisation de 9 stations dont 5 sont déjà en cours de réalisation. «C’est un projet vital et les autorités nous ont demandé de ne pas l’abandonner», a expliqué Hadbi. Reste à savoir si l’entreprise aura les moyens de finaliser ces travaux qui nécessitent d’importantes ressources financières.
Si les craintes du directeur d’EMA sont justifiées, selon le président directeur général du groupe Cosider, Lakhdar Rekhrouh, les travaux de réalisation de la ligne El-Harrach-aéroport d’Alger se «poursuivent normalement», expliquant que le problème de financement a été anticipé et il a été «décidé de mettre en place une nouvelle organisation des travaux pour réaliser ce projet en tranches».
Reste que le problème financier ne concerne pas seulement la réalisation des infrastructures. Selon tsa-algrie.com, «le patron de l’EMA s’inquiète surtout pour la non-disponibilité des fonds pour l’acquisition des équipements nécessaires à l’exploitation de cette ligne». D’où l’intérêt de trouver une alternative au financement public, en optant notamment pour le partenariat public-privé (PPP) ou en recourant au financement extérieur. Des solutions que l’Etat algériens expérimente dans un certains nombre de projets, citant, entre autres, le tramway d’Alger et le métro aérien sur 15 km.
Ces choix permettent d’éviter le sort de certains projets dont les tramways de Batna, Bejaïa, Oran et Annaba qui ont été abandonnés faute de ressources financières.