L’ancien gouvernement s’était résolu à ne pas autoriser d'importation de véhicules neufs, mais le nouveau ne compte pas s’aligner sur cette décision. Après avoir sévèrement critiqué la politique industrielle automobile suivie jusqu’à présent, il est en passe d’autoriser l’importation de 25.000 véhicules.
Il faut dire la production locale censée se substituer aux importations n’arrive pas à décoller. Conséquence, la production locale de véhicules s’était transformée en importation déguisée de voitures prêtes à rouler.
En dépit de cette réalité, le gouvernement ne compte octroyer des licences d'importation que pour un nombre limité de véhicules. Soit 25.000 véhicules qui seront répartis aux nombreux concessionnaires automobiles. C’est dire que chacun des heureux importateurs autorisés n’aura qu’un volume de véhicules à importer négligeable. La priorité sera accordée bien évidemment à ceux d’entre eux qui ont initié des projets industriels (Renault, Volkswagen, Hyundai, etc.) et ou de sous-traitance.
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Ce faible quota d’importation risque de fragiliser encore plus un secteur de distribution automobile à l’agonie depuis la mise en place de cette politique des quotas et de faire perdre de nombreux emplois sachant que de nombreux concessionnaires risquent la faillite.
Reste à savoir comment les besoins du marché seront satisfaits quand on sait que la production locale n’atteint pas 100.000 unités alors que la demande du marché se situe à plus de 300.000 véhicules neufs. Le gap sera comblé grandement par le marché de l’occasion qui a explosé au cours de ces dernières années grâce aux quotas et interdictions d’importations de véhicules neufs.