Deux jours après le limogeage d'Abdelmajid Tebboune, les choses se précisent, avec les ministres qui ont été emportés par les flots. Ce remaniement permet de redéfinir la place exacte des forces en présence au sommet de l'Etat algérien, avec une indication précise des choses "à faire" et de celles "à ne pas faire" si l'on veut garder son maroquin.
Ainsi, Bouteflika, ou en tout cas le décret de nomination du nouveau gouvernement, n'a écarté que deux malheureux ministres de Abdelmajid Tebboune. En l'occurrence Mahdjoub Bedda, ministre de l’Industrie, et Ahmed Saci, ministre du Commerce. Or, les deux hommes avaient été très impliqués dans les procédures entreprises par Tebboune pour s'attaquer au milieu des affaires et des chefs d'entreprises. Ils sont donc des victimes collatérales du séisme ayant fait sauter le Premier ministre qui n'aura fait que 82 jours à son poste.
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Youcef Yousfi, 76 ans, le nouveau ministre de l'Industrie algérien, est un habitué des précédents gouvernements sous le régime de Bouteflika. Il a déjà été ministre de l'Energie pendant 5 longues années. Selon certaines indiscrétions, il aurait été destitué en 2015 à cause de sa volonté de promouvoir l'exploitation du gaz de schiste. Car selon lui, c'est l'unique manière de garantir la survie de l'économie algérienne après l'épuisement des ressources actuelles. Sauf que dans le sud du pays, les populations locales et la société civile ne l'entendaient pas de cette oreille.
Concernant Mohamed Benmeradi, 63 ans, il n'est pas non plus un inconnu au bataillon. Le nouveau ministre du Commerce algérien avait déjà occupé le portefeuille de l'Industrie en 2010, avant de se voir confier le Tourisme et l'artisanat deux ans plus tard.
La question qui se pose est de savoir si ces deux ministres seront assez dociles pour ne pas gêner la république des copains et coquins