Relier Alger à la Grosse Pomme est sans doute le plus grand rêve du pavillon national algérien, sans cesse recalé par les autorités de l’aviation civile américaine, la Federal Aviation Authority (FAA). Contrairement aux aéroports des grandes capitales africaines et mondiales, celui d’Alger n’est toujours pas homologué pour accueillir des vols directs en provenance des Etats-Unis, les autorités de l’aviation civile algérienne n’ayant toujours pas réussi à décrocher le fameux sésame leur permettant d’être considérées comme fiables. Du coup, cela fait plusieurs décennies que l’aéroport Houari Boumediene court derrière la fameuse homologation. Pour se rendre à New-York à partir d’Alger, le vol le plus court comporte donc forcément une ou deux escales.
Dans une interview accordée au magazine Forbes, le directeur général d’Air Algérie a rappelé que son souhait était de relier New York sans escale, ainsi que trois autres destinations africaines, Ndjamena au Tchad, Libreville au Gabon, Yaoundé ou Douala au Cameroun.
Lire aussi : Air Algérie: "Mayday, mayday", nouvel incident technique sur un vol Alger-Casa
Le patron de la compagnie algérienne affirme également que d’ici 2025, 35 nouveaux avions devraient être achetés, dont 20 remplaceront une flotte vieillissante, soit 35% des appareils. Actuellement, Air Algérie possède 58 appareils, à savoir 35 Boeing, 15 ATR et 8 Airbus A330-200.
Mais on se demande si tout ceci n’est pas un vœu pieux. En effet, ce n’est pas la première fois qu’Air Algérie annonce un tel programme de renforcement de la flotte. Ce n’est pas non plus la première fois qu’il est question de partir à la conquête de l’Afrique et du Nouveau monde.
Mais jusqu'à présent, la compagnie, empêtrée dans des difficultés financières, était incapable de tenir son calendrier d’investissement et d’ouvrir de nouvelles routes africaines. En avril 2015 déjà, Air Algérie promettait d'acheter 13 nouveaux appareils et avait porté son choix sur des Boieng 737-800 Next Generation et des Airbus A330-200. Il était également question d'ouvrir des routes comme Douala au Cameroun, Libreville au Gabon, Cotonou au Bénin ou encore Addis-Abeba en Ethiopie. Mais, à ce jour, rien n'a été fait.