Les ministres algériens réunis en Conseil de gouvernement viennent d'adopter le projet de Loi de finances complémentaire (LFC) qui sonne le début d'une ère de disette. En effet, plusieurs impôts et taxes seront augmentés de façon significative, notamment les droits de timbre nécessaires à la délivrance de documents officiels.
Ainsi, pour le passeport de 48 pages, les Algériens devront payer 50.000 dinars, ce qui correspond à 365 euros alors que le salaire moyen en Algérie n'est que de 310 euros. Auparavant, pour ce même passeport, 12.000 dinars étaient demandés. Il s'agit donc d'une hausse vertigineuse de 317%. Pour le passeport de 24 pages, il faudra payer un timbre à 10.000 dinars contre 6.000 auparavant.
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Rien que pour la simple carte d'identité qui est un droit absolu pour tout citoyen, il faut débourser 2.500 dinars soit 18,26 euros. Auparavant, le timbre fiscal n'était que de 100 dinars comme on peut le voir sur le site de Info-Algérie. Ici l'augmentation est de 2.500%.
Pour le permis de conduire, le timbre qui n'était que de 500 dinars, comme on peut le voir sur le site du gouvernement, sera porté à 15.000 dinars, soit 110 euros.
Visiblement, ces nouvelles taxes augurent la fin de l'Etat providence algérien. Désormais, pour tous les documents officiels, les Algériens paieront nettement plus que leurs voisins du Maghreb. Pour un passeport, les Tunisiens ne versent que 60 dinars, soit 19,72 euros, au lieu du minimum algérien qui est de 73 euros.
Au Maroc, le permis de conduire coûte 400 dirhams, soit quelque 36,36 euros, ce qui est loin des 110 euros réclamés aux Algériens.