Après le chef de la police et celui de la Gendarmerie algérienne, voilà que la vague de limogeage touche le secteur bancaire. Omar Boudieb, le PDG du Crédit populaire d'Algérie (CPA) a été démis de ses fonctions. Pour l'heure aucun remplaçant n'est désigné à ce poste, ce qui démontre le caractère précipité de la résolution prise par l'Assemblée générale du CPA, hier lundi 9 juillet. La presse algérienne affirme que deux personnes avaient été désignées pour assurer l'intérim de la fonction en attendant qu'un remplaçant lui soit trouvé.
Lire aussi : Algérie: Bouteflika limoge le puissant chef de la Gendarmerie
Pour l'heure, la presse algérienne formule quelques hypothèses en citant notamment des sources proches de la banque. Selon certains, on lui reprocherait d'être laxiste dans l'octroi de crédits immobiliers à certains promoteurs. Alors que d'autres parlent de missions à l'étranger avec le ministre de l'Habitat, sans en référer à son ministère de tutelle, celui des Finances. Mais, la plupart des organes d'information se contentent de relayer le communiqué du ministère des Finances qui se limite à deux ou trois phrases confirmant le limogeage.
Il n'empêche que ce départ forcé intervient dans un contexte où d'autres grands responsables ont été démis. Avant Omar Boudeb, c'est le général Abdelghani Hamel, chef de la police et le général-major Menad Nouba, à la tête de la Gendarmerie qui avaient été limogés à cause l'affaire des 701 kilos de cocaïne découverts au port d'Oran fin mai.