Après avoir longtemps fait miroiter aux Algérois des finitions et des aménagements très haut de gamme, le gouvernement algérien se rend à l'évidence qu'il n'a pas les moyens de ses ambitions. Alors fini le tapis persan qui devait être commandé à une société iranienne à coups de millions de dollars, car justement, de devises, il n'y en a plus. Désormais, c'est vers un beau tapis algérien qu'il faudra orienter ses ambitions afin de pouvoir payer en dinars
Le fournisseur algérien, en l'occurrence Tapis d'Or, a été déjà été identifié, selon le quotidien arabophone algérien Al Akhbar. Ce dernier précise que c'est lors du Conseil des ministres du mercredi 11 juillet courant que la proposition a été faite par Abdelouahed Temmar, ministre algérien de l'Habitat. Dans un contexte où les caisses de l'Etat sont vides, ses homologues ministres ont trouvé l'idée on ne peut plus pertinente.
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Il s'agit de revêtir le sol d'une salle de près d'un hectare, soit 10.000 m2. L'idée initiale de commander des tapis persans est une pure folie, puisque cela aurait facilement pu coûter, au bas mot, quelque 10 millions d'euros. Désormais, il suffira d'actionner la planche à billets pour combler l'immense trou que laisse ce projet surréaliste. Car faut-il le rappeler, la construction de cette mosquée a déjà coûté plus de 2 milliards de dollars de plus que le budget initialement prévu. C'est pour les autorités algériennes le meilleur moyen de détourner l'argent du contribuable, grâce notamment à la surfacturation manifeste et aux modes d'attribution des marchés.
Mais, certains critiquent le dernier mode de passation de ce marché, puisque la société Tapis d'Or y a eu droit sans appel d'offres, alors qu'il existe d'autres entreprises ayant la même activité.