La chute du cours du baril de pétrole a plongé l’économie algérienne dans une crise dont elle a eu du mal à se sortir. Pour autant, la hausse récente du prix du baril semble, au liue de le réjouir, bizarrement inquiéter le patron de la Sonatrach –Société nationale pour la recherche, la production, le transport, la transformation et la commercialisation des hydrocarbures- algérienne.
La hausse du cours du baril au cours de ces derniers jours semble également grandement inquiéter le patron de la Sonatrach. «Je ne suis pas tout à fait d’accord pour qu’il monte trop. Quand il va monter trop, les consommateurs n’auront pas les moyens d’acheter. Il y aura plus de revenus et les producteurs n’auront plus d’argent pour investir».
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En clair, ce que craint le patron de la plus grande compagnie d’hydrocarbure africaine, c’est un effet yo-yo du cours de l’or noir. Ces brusques montées et baisses des cours portent des coups aux projections à moyen et long terme des entreprises et du gouvernement. Pour lui, un baril évoluant dans une fourchette stable de 70 à 80 dollars ferait bien mieux les affaires de l’Algérie durant les 10 à 20 ans à venir.
Cette explication montre combien les dirigeants algériens pèchent dans la gestion efficiente des abondantes ressources générées par la flambée des cours.
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En effet, malgré des cours du baril ayant atteint un pic de 140 dollars en 2008, et qui s’est maintenu au dessus de la barre des 100 dollars jusqu’en juin 2014, l’Algérie s’est retrouvée engluée dans une crise financière aigue, car ayant dilapidé toute la manne financière excédentaire accumulée durant cette période dans des investissements et projets hasardeux et improductifs.
Rappelons que le cours du baril de pétrole a franchi hier, lundi 24 septembre, la barre des 80 dollars, une première depuis 4 ans.