Pétrole: la dégringolade se poursuit au grand dam des producteurs

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Le 21/11/2018 à 10h46, mis à jour le 21/11/2018 à 10h47

Les cours du pétrole ont continué sur leur tendance baissière, atteignant, ce mardi 21 novembre 2018 un niveau historiquement bas. La perspectives de ralentissement de la croissance économique mondiale n'arrangent pas les choses...

Alors que les cours des pays exportateurs nets d'hydrocarbures commençaient à se frotter les mains, voilà que la tendance baissière entamée début octobre se confirme.

Les cours du pétrole sont à leur plus bas niveau depuis dix mois. Hier, mardi 21 novembre 2018, le baril de Brent à Londres a clôturé au cours de 62,53 dollars, soit 23,41 dollars de moins par rapport à son plus haut niveau de l'année atteint le 4 octobre - ou 27,4% de moins.

Il s'agit là du plus bas niveau de cours depuis près d'une année. Et sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le pétrole a clôturé également à son plus bas niveau depuis novembre 2017, à 53,43 dollars. 

Selon plusieurs analystes, le pétrole pourrait être trop abondant, notamment si le ralentissement de la croissance mondiale se confirme.

De plus, les sanctions américaines contre l'Iran, annoncées pour être très sévères, ont été atténuées au dernier moment. C'est en partie ce qui a maintenu le cours du pétrole sur sa tendance baissière. A cela s'ajoute le fait que les plus gros producteurs mondiaux, dont les Etats-Unis, avaient commencé à anticiper la baisse de la production iranienne. 

Ainsi, la Russie et l'Arabie Saoudite ont fortement augmenté les quantités de pétrole extraites, espérant les écouler quand l'Iran n'en vendrait plus autant qu'à présent. Alors que, pour sa part, la production américaine a atteint un record alors même que les réserves stratégiques sont à un niveau rarement égalé. Autant de facteurs qui risquent de maintenir les cours sur leur tendance baissière. 

De tels niveaux de prix font les affaires des pays importateurs comme le Maroc, le Sénégal, la République démocratique du Congo, la Côte d'Ivoire, le Mali, l'Ethiopie, le Kenya. Alors que l'Algérie, le Nigéria, l'Angola, le Gabon ou le Congo risquent, tout au contraire, de voir leurs économies s'installer encore plus dans la déprime. 

Par Mar Bassine Ndiaye
Le 21/11/2018 à 10h46, mis à jour le 21/11/2018 à 10h47