Le think tank canadien Fraser Institute vient de publier son classement annuel sur les libertés économiques dans le monde.
L'indice Economic Freedom of the World, qu’il établit annuellement, évalue dans quelle mesure les politiques et les institutions d’un pays sont compatibles avec la protection et la liberté des individus de prendre leurs propres décisions économiques.
Selon Fraser Institute, les facteurs fondamentaux de la liberté économique sont le choix personnel, les échanges volontaires, la liberté d'accéder aux marchés et une libre-concurrence, ainsi que la sécurité des personnes et des biens privés.
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Pour établir son classement, Fraser Institute se base sur 5 critères fondamentaux: la taille du gouvernement (dépenses du gouvernement, fiscalité et taille des entreprises contrôlées par le gouvernement), le système juridique et les droits à la propriété (indépendance de la justice, justice impartiale, protection des droits des propriétaires, intégrité du système judiciaire, etc.), accès à une monnaie saine et stable (inflation, masse monétaire, liberté de posséder des comptes bancaires en devises étrangères, etc.), liberté de faire du commerce à l’international (liberté d’échange, conclusion de contrats, droits tarifaires, régulation des barrières commerciales, taux du marché au noir de devises, contrôle des mouvements de capitaux, etc.) et enfin régulation commerciale (règlementation du marché du crédit, contrôle sur les taux d’intérêt, règlementation du marché du travail et des affaires, etc.).
Pour composer cet indice, chaque critère est, de plus, composé de sous-ensembles. Au total, ce sont ainsi 43 variables qui sont passées au crible par le think tank, pour établir un classement en accordant pour chaque critère une note allant de 1 à 10 points (avec 10 comme meilleure note).
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L’Algérie en ressort avec un score global de 4,77 points (contre 4,99 points lors du classement de 2018) et se classe ainsi au peu enviable 159e rang mondial pour ce qui est de son Indice de liberté économique, tel qu’établi par Fraser Institute.
L’Algérie conserve le rang qui lui avait été attribué par le think tank l’année dernière, et ne devance que 3 autres pays: le Soudan (160e), la Libye (161e) et le Venezuela (162e).
L’Algérie est plombée dans ce classement par plusieurs critères. Ainsi, concernant la taille du gouvernement, le pays obtient un score de 3,58 points et se classe au 161e rang mondial, soit juste devant le Venezuela. En matière de justice et droits de propriété, l’Algérie obtient un score de 4,73 points sur 10.
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Le plus mauvais score obtenu par l’Algérie concerne le critère de liberté de commercer à l’international, avec un score de 2,77 points sur 10. Un score logique, quand on sait les multiples restrictions mises en place par les autorités algériennes en ce qui concerne les importations de biens, avec des quotas drastiques, ainsi que les multiples restrictions aux importations et les droits de douane exorbitant imposés sur certains produits. Cet état de fait positionne l’Algérie au 150e rang mondial.
Au Maghreb, l’Algérie est largement devancée par le Maroc (92e), qui a obtenu un score de 6,69 points et la Tunisie (122e), de le score est de 6,20 points selon le think tank de Fraser Institute.