Liberté économique 2017: les premiers et les derniers de la classe en Afrique

Maurice, Botswana, Rwanda: voilà un trio de tête auquel les observateurs de l'actualité économique africaine commencent bien à être habitués. Pour ce qui est de la liberté économique, ils sont donc de retour. Parmi leurs secrets figurent notamment l'efficacité et la transparence du cadre réglementaire, un système fiscal compétitif ou encore une bonne protection de la propété intellectuelle. Le tout dans des économies qui progressent de manière convenable. 

A côté de ces champions africains en matière de liberté économique, il y a notamment la Côte d'ivoire (4e), la Namibie (5e), les Seychelles (6e), l'Afrique du Sud (7e) et le Maroc (8e) qui partagent tous le fait d'être dans des pays classés parmi les "modérément libres". 

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Et parmi les derniers de la classe, inutile de chercher bien loin. L'Algérie est l'unique grand pays du continent, du point de vue de la taille de son économie,qui y est tout le temps fidèle. Pour ce rapport 2017, l'Algérie est le tout dernier pays de la zone Moyen Orient-Afrique du Nord (MENA), occupant la 14e place. Et si l'on se place du point de vue du continent africain, elle est 47e sur 51 pays classés, ce qui est affligeant pour une économie dont le PIB fait 166 milliards de dollars en 2016, soit 12 fois celui du Sénégal. Il n'y a aucun changement par rapport à l'année dernière, où, elle figurait parmi les 10 derniers mondiaux. 

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Cette mauvaise place s'explique surtout par "la faiblesse des institutions", "l'incertitude politique", "l'absence de rigueur budgétaire" et de "liberté financière", etc. 

C'est également dans ce bas du tableau que l'on retrouve des pays comme le Congo (51e), l'Erythrée (50e), le Zimbabwe (49e) et la Guinée équatoriale (48e). 

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Pour Heritage Foundation et le Wall Street Journal, le monde se scinde en "pays totalement libres", "très libres", "modérément libres", "plutôt pas libres" et enfin "pays à répression économique". 

Cet indice, qui en est à sa 22e publication annuelle, est une référence concernant l'appréciation des conditions idoines d'exercice d'une activité commerciale au sens large du terme. Il est calculé sur la base d'une douzaine d'indicateurs qui se classent en quatre catégories différentes. Il y a notamment l'Etat de droit, le niveau de présence de l'Etat (taille de l'Etat), l'efficicaté du cadre réglementaire et enfin le degré d'ouverture du marché domestique. 

Pour ce qui de l'Etat de doit, les trois critères retenus sont notamment la protection de la propriété privée, le niveau d’intégrité du gouvernement combinée à la lutte contre la corruption et enfin l'efficacité du système judiciaire. 

Concernant le niveau de présence de l'Etat, entrent en compte trois autres indicateurs que sont les dépenses publiques, la pression fiscale et la situation budgétaire. 

Arrive en troisième lieu, l’efficacité du cadre réglementaire où ce sont la liberté d'entreprendre, la liberté d'exercer un travail et la politique monétaire qui servent pour l'appréciation des pays.

Enfin, s'agissant du degré d’ouverture des marchés, Heritage Foundation et le Wall Street journal retiennent respectivement la liberté des échanges commerciaux, la liberté d’investissement et de dérèglementation financière.