Asphyxiée par la crise, la Sonatrach cherche vainement à se débarrasser de quelques navires de transport de méthane dans le but de renflouer ses caisses. La compagnie pétrolière algérienne vient en effet de subir un sérieux revers concernant des appels d'offres pour la cession de deux de ses bâtiments.
Il s'agit des méthaniers Ramdame Abane et Bachir Chihani, ayant une capacité respective de 126.000 et 130.000 mètres cubes et appartenant à la société Hyproc, la filiale de la Sonatrach spécialisée dans le transport des hydrocarbures.
Pour ces deux unités, aucune offre n'avait malheureusement été faite poussant la compagnie à annuler les deux appels d'offres, celui du Ramdane Abane le 12 avril et celui du Bachi Chihani, le 25 mars.
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Vu le contexte de crise du secteur des hydrocarbures, l'échec de ces ventes était prévisible. De nombreuses compagnies pensent davantage à réduire leur voilure qu'à faire de nouvelles acquisitions.
Par ailleurs, le Ramdane Abane est une vieillerie construite en 1981 et qui a porté le nom de Fidèle de Montoire jusqu'en 2000, date à laquelle le bâtiment intègre la flotte de la Sonatrach. Il s'agit du plus ancien navire de la société nationale algérienne. Le Bachir Chihani a, quant à lui, été construit en 1979, soit il y a 41 ans. Leur âge est un sérieux handicap. De plus, leur capacité ne correspond plus aux standards des méthaniers actuels.
En tout cas, c'est un vrai coup dur pour la Sonatrach qui fait face à un assèchement de ses liquidités et qui doit trouver des fonds pour financier son activité courante.