D'après le North Africa Post, les revenusdu pétrole algérien se sont effondrés de 41% à fin septembre, c'est-à-dire sur les neuf premiers mois de l'année 2020. Le pays a engrangé quelque 14,6 milliards de dollars sur cette période, ce qui expose l'ensemble de son économie à de grandes incertitudes, sachant que l'Algérie dépend du pétrole à plus de 90%.
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Le ministre algérien de l'Energie, Abderrahim Attar, a notamment affirmé que cette baisse s'explique à la fois par la baisse brutale des cours, mais également par le repli des volumes exportés. Le baril de Brent affiche une moyenne de 41 dollars depuis le début de l'année, contre 65 dollars en 2019.
Ce lundi 9 novembre (à 15h53 GMT), avec l'annonce par les laboratoires Pfizer d'un candidat vaccin efficace à 90%, les cours du pétrole ont fait un bond de 9,13% par rapport à vendredi dernier. Mais, les experts sont unanimes sur le fait que même si les prix remontaient très sensiblement, l'économie algérienne continuera à faire face à des difficultés structurelles du fait de son extrême spécialisation.
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En effet, le retard pris depuis des décennies dans la diversification sectorielle est un sérieux handicap pour le pays qui ne résiste pas aux chocs extérieurs. D'autant que, les cours du brut restent relativement bas depuis leur maximum historique de 2014 et les volumes extraits par l'Algérie ne cessent de baisser compte tenu de la vétusté des installations de la Sonatrach, mais aussi et surtout du recul des réserves prouvées.
Par ailleurs, sur ses principaux marchés, l'Algérie doit faire face à des féroces concurrents comme les Etats-Unis en Allemagne ou la Russie concernant les autres marchés européens. Ainsi, dans la péninsule Ibérique, l'Algérie n'est plus le premier fournisseur des sociétés d'électricité et de gaz, à cause des concurrents américains. En septembre dernier, un arrangement a certes été trouvé pour que l'Algérie continue à fournir les entreprises espagnoles, cependant il a fallu que la Sonatrach accepte de consentir une baisse de ses prix, ce à quoi elle se refusait depuis l'année dernière.
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Quoi qu'il en soit, ce recul des revenus du pétrole algérien, se traduit par une situation extrêmement tendue concernant les équilibres macro-économiques. Le pays sera bientôt à cours de devises, avec des réserves de changes historiquement faibles. Il ne resterait pas plus de 40 milliards de dollars, soit moins d'une année d'importation. Le déficit budgétaire également est concerné. En mai dernier, dans le cadre de la loi de finances complémentaire, le pays prévoyait un déficit budgétaire de 1977 milliards de dinars, soit près de 13 milliards d'euros en 2020.